« Il s’agit d’une belle annonce. Ces mesures répondent clairement à des besoins et proposent des solutions concrètes et pertinentes », se réjouit Anne Dionne, vice-présidente de la CSQ.
Pour la CSQ, les mesures présentées ce matin sont appropriées pour améliorer la persévérance et la réussite éducative des élèves autochtones. En ce sens, assurer un soutien aux élèves autochtones dans le réseau scolaire public, développer du matériel complémentaire culturellement pertinent et développer un plan de mise en œuvre pour intégrer du contenu autochtone dans les programmes d’études ministériels en concertation avec les Premières Nations et les Inuits constitue assurément un pas dans la bonne direction.
L’importance de la collaboration
La mise en place de milieux scolaires sécuritaires culturellement et adéquatement formés à l’histoire et aux réalités des Premières Nations et des Inuits dans l’ensemble du réseau scolaire impliquera de la formation. La CSQ insiste sur le fait que cet axe doit se développer en collaboration avec le personnel du réseau scolaire.
« L’objectif est louable, et, pour que le déploiement soit réussi, il faudra s’assurer que la formation réponde aux besoins du personnel à pied d’œuvre dans nos écoles et nos centres. Ce que nous disons, c’est que la collaboration sera absolument nécessaire au déploiement réussi de ce qui est annoncé aujourd’hui. En ce sens, nous voyons d’un bon œil que la Table nationale soit l’interlocuteur privilégié pour piloter le tout », de préciser Anne Dionne, rappelant que la CSQ est membre de la Table nationale sur la réussite des élèves autochtones.
L’incontournable contexte de pénurie
La Centrale s’inquiète toutefois du contexte de pénurie dans lequel s’inscrivent les annonces faites aujourd’hui. Impossible d’ignorer le fait que, pour soutenir davantage les élèves dans leur parcours scolaire, encore faut-il qu’il y ait des ressources et du personnel pour pouvoir offrir ces services.
« À ce sujet, il serait plus que temps que les négociations du personnel enseignant, de soutien et professionnel des commissions scolaires crie et Kativik se règlent !" Ça fait deux ans que les conventions collectives sont échues, et les négociations de l’ensemble de leurs collègues, ailleurs au Québec, sont conclues. Améliorer le taux de réussite, ça passe par un meilleur accompagnement. Sans améliorer les conditions de travail du personnel, on n’y arrivera pas ! »
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