Tiré de MondAfrique.
En poste depuis 2016, Brahim Ghali, 73 ans, est fortement affaibli par la maladie. Il a été reconduit pour un nouveau mandat de trois ans et a obtenu 69 % des voix contre 31 % pour son rival, Béchir Mustapha, son adversaire. 1 870 délégués du Polisario ont participé au vote, selon l’agence de presse officielle sahraouie, SPS.
Une réélection pas si facile pour Brahim Ghali. En effet, le favori d’Alger ne fait plus l’unanimité. Le congrès du Polisario a été prolongé à deux reprises avant de pouvoir élire son secrétaire général.
Selon plusieurs observateurs, le mouvement indépendantiste est à un tournant de son histoire, dans un contexte d’extrême tension entre Alger et Rabat. Le Polisario est actuellement frappé par des divisions internes qui l’affaiblissent.
Un dialogue avec le Maroc
Il y a, d’un côté, un courant qui privilégie la guerre comme seule solution à l’indépendance du Sahara occidental et de l’autre, ceux qui préfèrent le dialogue avec le Maroc, un courant minoritaire actif surtout dans les camps de réfugiés et qui accuse l’élite politique et militaire du Polisario de corruption et d’exactions.
Ce sont eux qui ont voté pour El Béchir Mustapha, candidat malheureux et ministre des Territoires dans la République arabe sahraouie démocratique autoproclamée (RASD). Étant le frère du fondateur du Polisario, issu de la tribu Reguibat dont les membres sont majoritaires dans les camps, les jeunes sahraouis, nés après le conflit, estiment qu’il aurait pu mieux défendre leur cause.
Cependant, Brahim Ghali -qui jouit de l’indispensable soutien d’Alger – a été une nouvelle fois imposé à la tête du Polisario.
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