Édition du 19 novembre 2024

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« Marée populaire » : à Paris, un méli-mélo réussi

26 mai - Marée populaire | tiré de mediapart.fr

Militants politiques et associatifs, syndiqués, simples citoyens, les opposants à la politique d’Emmanuel Macron ont défilé unis et dans une ambiance bon enfant, samedi 26 mai. Pour la première fois, la CGT se ralliait à un appel émanant d’organisations politiques et associatives. Reportage dans le défilé parisien.

Une femme embrasse un nouveau venu dans le cortège, près du camion de la CGT 92 : « Salut, on se connaît, non, mais d’où ? » Militants associatifs, syndicalistes, partisans politiques, la « Marée populaire » du 26 mai à Paris a des allures de grand forum social, où l’on rencontre des gens forcément croisés ailleurs, un autre jour, dans une manifestation pour les sans-papiers, une action pour le droit au logement ou encore un défilé pour sauver les services publics.

Un fourre-tout bariolé et festif, ouvert gare de l’Est par un concert d’Orchestre debout, formation musicale autogérée et éphémère lancée place de la République, en 2016, et qui s’achève à la Bastille au son des guitares gitanes du groupe officiant sur le char « Marée populaire ».

« Pour être comptée, faut être dedans, pas sur les trottoirs », recommande une manifestante à sa copine. Dans la capitale, environ 32 000 personnes ont pris part à l’événement, selon le comptage réalisé par le cabinet Occurrence pour un collectif de médias, dont Mediapart. Selon la même source, ils étaient 39 000 à Paris le 5 mai, pour « La fête à Macron ».

Quand la CGT a comptabilisé 250 000 manifestants dans toute la France, le ministère de l’intérieur annonce lui 21 000 personnes dans la capitale et la CGT 80 000. Contrairement au 5 mai, où La France insoumise notamment avait affrété des cars d’un peu partout, direction Paris, une centaine de « marées » ont été organisées dans toute la France. Ils étaient par exemple entre 1 600 et 2 000 manifestants à Lyon. À Marseille, où défilait Jean-Luc Mélenchon, les participants se sont vus 65 000, quand les forces de l’ordre en ont compté… 4 200.

Organisée par près de 80 associations, soit une bonne part de l’arc militant à gauche, la « Marée populaire » a pris soin de ne pas reproduire l’erreur du 5 mai, où La France insoumise avait irrité une partie du défilé en saturant l’espace de ses drapeaux, banderoles et représentants. Les syndicats, la CGT, Solidaires et la FSU, étaient cette fois-ci de la partie, en tête de la manifestation, juste derrière le collectif Justice pour Adama et les étudiants mobilisés contre Parcoursup.

La marée brasse cependant bien au-delà des étiquettes. Une jeune femme passe, drapée dans le drapeau palestinien, et brandit une pancarte au-dessus de sa tête, où l’on peut lire : « Justice et soutien pour tous : Adama. Étudiants. Migrants. ZAD NNDL ». « La convergence, c’est maintenant, non ? », ajoute-t-elle en riant. Le char commémorant la Commune de Paris, sur lequel est juchée une jeune femme brandissant un immense drapeau rouge effiloché, se taille un franc succès. Un panneau rouge vif résume le mot d’ordre : « Contre Macron, pas de division ».

Dans ce maelström, difficile de repérer les têtes d’affiches. Les photographes et les caméras se ruent sur Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, dès son arrivée. « Tu as vu comme ils poussent ? », s’exclament les gens tout autour, interloqués.« C’est vraiment un taf de merde, journaliste », s’amuse l’un des observateurs.

Les journalistes questionnent sans relâche le responsable syndical sur la signification de la présence de la CGT aux côtés de La France insoumise, notamment. Un attelage inédit, le syndicalisme à la française veillant jalousement sur son indépendance. « Quand ces mobilisations sont organisées sans nous et qu’on nous demande de les rejoindre, on n’y va pas, avait déclaré à Mediapart Philippe Martinez, avant le rassemblement. Le 26 mai, c’est un travail collectif où la CGT prend toute sa place. »

Dans le cortège, aucune ambiguïté des militants sur le sujet. Adélia a un pin’s CGT sur l’oreille. Tout le monde pense que c’est une boucle aux couleurs de son syndicat. Gros succès. Salariée de chez Carrefour, elle n’a pas hésité à venir se mêler aux partis et aux associations. « Dans chaque boîte, nous sommes confrontés à la même méthode Macron, c’est normal d’être là aujourd’hui. » Son collègue Valdé, du Carrefour Market de Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), insiste : « Nous avons nos valeurs, mais on peut quand même se mélanger. » 

Hervé Mousset, travailleur médico-social, vient de rejoindre ses amis du cortège CGT du Val-de-Marne. Le militant syndical ne s’en cache pas, il est de toutes les manifs, scandalisé par les réformes menées depuis 30 ans au profit d’un « capitalisme vorace ». Prêt à tout et même à camper sur place : « Moi, si on me dit de rester ici 72 heures, je le fais bien volontiers ! »

Hervé Moussset était donc déjà là le 5 mai pour faire la « fête à Macron ». De retour dans ce cortège du 26 mai, il est plutôt satisfait du changement de ton du défilé : « Visuellement, vous voyez bien la différence, ce n’est pas La France insoumise partout, bien au contraire. » Renvoyés en fin de cortège, les partis politiques ont laissé à Paris la vedette aux syndicats, aux associations et aux collectifs. Et lors de la conférence de presse avant la manifestation, ils n’ont pas eu droit à la parole, laissant les organisateurs d’Attac et de la Fondation Copernic s’exprimer seuls.

Défiler ensemble, Hervé Mousset attendait cela depuis longtemps. « Comme syndiqué, non seulement je n’ai aucun problème à défiler avec des partis politiques, mais ça me paraît même être une nécessité. On a besoin de sortir d’une sorte de corporatisme syndical ou militant. Défiler côte à côte, ça ne veut pas dire tout diluer. » Hervé Mousset s’imagine d’ailleurs très bien en citoyen XXL. « La démocratie, ça ne s’exerce pas une fois tous les cinq ans ! Et Macron, il n’est pas illégitime, il a bien été élu, mais ça ne veut pas dire qu’il a un blanc-seing. Donc on doit être dans la rue, le plus souvent possible, le plus nombreux possible, pour le lui rappeler. »

Jean-Claude Hacquard, ancien délégué CGT du groupe de messagerie Mory-Ducros (la fermeture de cette entreprise a occasionné l’un des plus gros plans sociaux de ses dernières décennies en France, documenté ici), rappelle qu’un événement pareil, mêlant syndicats et partis politiques, n’était pas arrivé dans le pays depuis plus de 20 ans. « Notre syndicat a posé la question de notre participation. Nous nous sommes sommes largement prononcés pour et c’est bien normal. Jusqu’à preuve du contraire, les syndicats ne sont pas des législateurs. Nous avons besoin de relais politiques pour lutter contre la Macronie, sauver nos services publics. Aujourd’hui, nous ne défilons pas en tant que salariés, mais comme citoyens. »

Derrière la banderole de la FCPE, la principale association de parents d’élèves, une vingtaine de personnes remontent le boulevard Magenta. « Les autres nous attendent à République. Ils sont arrivés trop tard, on sera plus nombreux bientôt », tient à préciser Damien. L’homme, fonctionnaire, syndiqué chez Solidaires, père de trois enfants, est un pur produit de la journée, militant total. « Ce n’est pas ma première manifestation, disons… »

Son organisation n’a pas hésité longtemps à prendre le chemin de la rue un samedi. « Parcoursup, les inégalités éducatives entre les villes, les quartiers, ce ne sont pas les sujets qui manquent. » Les arrestations au lycée Arago, le 22 mai, ont aussi servi de carburant : « Tu te rends compte que les lois sécuritaires qu’on ne cesse de dénoncer ces dernières années, elles sont mises en œuvre, contre des jeunes qui ont simplement du sérum physiologique dans leur sac lors d’un rassemblement. C’est hallucinant. »

La modalité du jour, l’horizon très large des organisations invitées ainsi que la présence sans fanfaronnade des partis politiques ont fait le reste. « La France insoumise toute seule, non merci. Je suis plutôt du genre Ni Dieu, ni maître, ni Mélenchon, explique Damien. Le 5 mai, le voir défiler à Paris dans un bus à impériale, ça m’avait vraiment beaucoup gêné. Mais, par contre, je suis très pour un rassemblement des forces, qu’on s’organise ensemble pour être plus puissants. »

Les quartiers sont là, malgré tout

Dans cette manif bariolée et originale dans son organisation, la tête de cortège échappe pour une fois aux syndicats et aux partis : elle est occupée par le Comité Adama, une association créée après le décès d’Adama Traoré, 24 ans, mort à la gendarmerie de Persan (Val-d’Oise) peu après son arrestation, en juillet 2016. Le Comité Adama s’est invité en tête de la « Marée populaire » seulement 48 heures avant son déferlement, et les jeunes qui la représentent sont bien décidés à tenir fermement leur place.

« Aujourd’hui, c’est important qu’on soit là en tête de cortège. C’est important pour le travail fourni par les associations, et pour la visibilité des quartiers, explique à Mediapart Assa Traoré, la sœur d’Adama. Les lois qui passent actuellement nous concernent, on est les premiers touchés. Pour les violences policières aussi, nous sommes les premiers touchés. C’est fini tout ça ! Il faut le dire : le combat est déclaré. »

Au mégaphone, un porte-parole du collectif annonce la couleur : « Cette après-midi, elle est à nous, nous sommes en tête de cortège, à Paris ; on fait ce qu’on a envie de faire, on dit ce qu’on a envie de dire. » Aux côtés d’Assa Traoré, l’écrivain Édouard Louis, qui a publié avec Geoffroy de Lagasnerie une tribune dans Le Monde pour exhorter la gauche à accueillir les quartiers populaires dans le mouvement, porte un T-shirt rouge aux couleurs du comité, derrière une banderole clamant « C’est nous, on braque Paris. C’est nous le Grand Paris ».

Philippe Poutou passe dire son admiration au jeune écrivain et embrasse la sœur d’Adama Traoré. « Cette démarche, se placer en tête de cortège, c’est génial, s’enthousiasme le porte-parole du NPA. Ils ont eu raison de forcer les choses, car ils ont toutes les raisons du monde de se penser dans le mouvement social. Et c’est une catastrophe qu’on ne pense pas à eux systématiquement. Ça dit quand même beaucoup de choses sur l’état de la gauche. »

Les slogans fusent. « Zyed et Bouna, Adama, on n’oublie pas, on pardonne pas ! » ;« Solidarité avec les sans-papiers ! » Des cheminots CGT, mégaphone à la main, se joignent un moment aux jeunes militants des quartiers populaires.

Le cortège démarre, aux cris de « Tout le monde déteste la police ! », « Police partout, justice nulle part ! », « Macron, t’es foutu, les quartiers sont dans la rue ! », « Pas de justice, pas de paix ! », mais aussi « Soutien aux femmes voilées ! » et « Soutien aux cheminots ! » Des zadistes, des étudiants et des autonomes sont tout près.

Partie de la gare de l’Est à 14 h 30, la tête de cortège arrive place de la République à 15 heures. Des détonations, des pétards de cheminots se font entendre. Un jeune homme, capuche sur la tête, tout de noir vêtu, escalade le monument à la République sous les vivats et tague un slogan à la peinture noire : « La République aussi coupe des mains », en référence au zadiste qui a eu la main arrachée par une grenade à Notre-Dame-des-Landes, le 22 mai.

Fondus dans le cortège de tête, des Black blocs commencent à changer de tenue et à s’équiper. Quelques abribus sont cassés boulevard Beaumarchais. Le dispositif policier restant à distance, dans les rues adjacentes, de petits groupes courent sporadiquement vers les CRS et leur lancent des projectiles, morceaux de bitume, pierres et même une chaise de café, rue Amelot et rue du Chemin Vert. À 16 heures, quelques vitrines sont endommagées boulevard Richard Lenoir, où les CRS repoussent un petit groupe d’assaillants avec un tir nourri de grenades lacrymogènes.

Une banderole « ZAD partout » est déployée sous la Colonne de juillet, place de la Bastille. Selon un policier, les Black blocs sont entre 150 et 200, et s’éparpillent dans la manif après avoir lancé leurs projectiles. Les CRS ont reçu l’ordre de rester à distance et de ne pas charger dans la foule. Du coup, les agissements des autonomes restent inopérants et perturbent à peine la fête.

Politiques : cinquante nuances d’union

Côté politique, là aussi, le mélange est de mise. Boulevard Magenta, un bout du cortège de La France insoumise venu de la gare de l’Est rencontre la tête du cortège de Génération.s et s’intègre dans la queue de celui du PCF. Le camion du NPA stationne au milieu de ce joyeux bazar. Un petit groupe de quinquagénaires cherche à rejoindre le cortège du PCF : « C’est tout au bout ! », dit l’un. « Alors tant pis, on va à Génération.s », dit l’autre. « S’il y avait l’union de la gauche, ce serait plus simple ! », rigole une troisième.

Non loin de là, on trouve Jean-Jacques Clément, l’une des figures de La France insoumise de Saint-Denis (93), sourire aux lèvres. C’est lui qui a accroché les ballons de baudruche PCF sur le toit de la petite camionnette aménagée par deux « Insoumises » dionysiennes, qui l’ont transformée en un confortable petit bar où le verre de punch s’adjuge à 2,50 euros.

Pour lui, l’appel à défiler de manière unitaire a été vécu un peu comme un soulagement :« Vous savez, l’union, avec la CGT, le NPA et le PCF, on la pratique tout le temps au local à Saint-Denis, dit-il. Quand Jean-Luc Mélenchon dit qu’il ne veut pas de rassemblement avec la ‘‘vieille gauche’’, je peux le comprendre pour le niveau national, mais cette ligne est impossible à tenir sur le terrain, où les militants bossent ensemble depuis des années. Même si, on le sait, ça va se durcir au moment des élections municipales. »

En attendant, dans le défilé, les rivalités électorales semblent un peu loin pour tout le monde. Dans un souci de pacification et d’unité, la FI a laissé au garage son rutilant bus à impériale (qui avait fait beaucoup parler le 5 mai, lors de la « Fête à Macron ») et opté pour un camion tout ce qu’il y a de plus modeste, sur lequel les porte-parole du mouvement se relaient au micro.
« Par rapport au 5 mai, on est plus mélangés et c’est bien. Ça veut dire qu’on va tous dans le même sens », dit une insoumise dans la foule. « On est là tous ensemble et c’est très bien, car il n’y a pas de raison qu’on soit divisés », renchérit Sylvie, membre de la FI, à Tours, qui aimerait que le leader du mouvement laisse plus de place à ses collègues de l’Assemblée, François Ruffin ou Adrien Quatennens : « Mélenchon, je l’apprécie, il a été d’un talent fou pour lancer La France insoumise, mais maintenant, il faut qu’il s’efface pour laisser quelqu’un de plus rassembleur prendre la tête du mouvement », estime celle qui se targue d’avoir glissé un deuxième bulletin « Jean-Luc Mélenchon » dans l’urne « aux deux tours » de la présidentielle.

Dans le petit, mais compact, cortège de Génération.s, on n’est pas loin d’être d’accord avec Sylvie. « Nous, on est à fond pour l’union, dit Manon, 20 ans, qui fait des études de design et n’avait, avant d’entrer dans le mouvement de Benoît Hamon, jamais fait de politique. Mais le problème, c’est le leadership, même si on a les mêmes idées, Mélenchon, c’est pas possible. » « Les Insoumis, on les aime bien, souligne sa copine Florine, qui a toutefois été conquise par le « style » de Benoît Hamon. Heureusement qu’il y a des députés comme Ruffin à l’Assemblée pour faire l’opposition au gouvernement. »

Juste derrière, il y en a une à qui la perspective d’une énième union, fût-elle élargie aux syndicats, ne plaît en revanche pas beaucoup. Arlette Laguiller, ancienne porte-parole de Lutte ouvrière, est venue pour soutenir les luttes. Ne lui parlez surtout pas d’autre chose. « On n’est pas dupes de l’opération d’union de la gauche qui est en train de se tramer », grince-t-elle. C’est que, du haut de ses 78 ans, elle en a vu d’autres : « On en a soupé des coups à la Mitterrand ; c’est peu dire qu’on se méfie de ceux qui disent défendre les travailleurs et qui trahissent systématiquement quand ils arrivent au pouvoir. » Grand sourire chaleureux.

Plus bas sur le boulevard, le Parti communiste a si bien mobilisé ses militants que le cortège n’a rien à envier à celui de La France insoumise. C’est que le parti de Pierre Laurent a son rôle à tenir : celui de plus fervent défenseur de « l’union de la gauche ». Du coup, la Place du Colonel-Fabien a mis les petits plats dans les grands : d’immenses ballons rouges siglés « Front de gauche » qui flottent dans le ciel entre les immeubles haussmanniens ou ce portrait de Macron, repeint en « Méprisant de la République »… Dans les rangs communistes, on aperçoit aussi quelques « Insoumis » qui se sont immiscés. La grande réconciliation FI-PCF est-elle sur les rails ?

Passé la place de la République, surprise : une poignée de socialistes. Peu nombreux, certes. Mais l’aile gauche du parti a tenu à répondre présente, en dépit du refus d’Olivier Faure d’engager le PS dans l’événement unitaire. Une douzaine de membres du Mouvement des jeunes socialistes : ils sont au complet pour la section parisienne – « mais on a beaucoup plus de militants en région », justifie l’un d’eux.

À côté, il y a Marie-Noëlle Lieneman et Emmanuel Maurel, badge « L’union et l’espoir », le nom de leur courant, épinglé à la boutonnière. La sénatrice se félicite que son ancien collègue de l’Essonne, Jean-Luc Mélenchon, ait changé de cap sur l’unité : « Jean-Luc a une qualité : il n’est pas rigide. Voyant que la consolidation de La France insoumise était faite, mais que plus aucune organisation ne progressait dans l’opinion, il s’est dit à raison qu’il fallait changer de dynamique. C’est pourquoi il appelle maintenant à un Front populaire, et c’est bien. »

Front populaire, ou « Front-Uni », la vieille stratégie des trotskistes… Olivier Besancenot s’étonne que ce rassemblement politique-syndical-associatif étonne : « OK, il a fallu mettre pas mal d’huile dans les rouages pour que tout le monde accepte de se plier à un cadre unitaire. Mais dans le fond, ça n’a rien de neuf : c’est juste qu’on a retrouvé les réflexes des anciens mouvements ouvriers. Et c’est un acquis très positif qui ne va pas disparaître, si on arrive à le faire vivre », explique-t-il, mettant en garde ceux qui voudraient faire des plans sur la comète pour en tirer quelque profit électoral. Pour le porte-parole du NPA, il s’agit avant tout d’envisager la suite du mouvement social. Un rendez-vous unitaire, avec les syndicats, a été fixé lundi soir pour parler de la suite, suite qui s’écrira donc à plusieurs, ou ne s’écrira pas.

Portfolio

Pauline Graulle

Collaboratrice à la revue Politis (France).

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