Nous devons être clair.e.s : ce qui a déclenché cette horreur a été l’intensification de la campagne israélienne de nettoyage ethnique contre les Palestinien.ne.s à Jérusalem-Est – l’expulsion de force de gens de leurs maisons pour les remettre aux colon.e.s israélien.ne.s. La situation incendiaire a ensuite été exacerbée lors d’un siège pendant le Ramadan par les forces israéliennes dans l’un des sites les plus sacrés de l’Islam, la mosquée Al Aqsa à Jérusalem.
Israël est une puissance nucléaire avec des armes des plus sophistiquées et des plus meurtrières imaginables. Et son gouvernement fonctionne avec un chèque en blanc d’impunité qui lui est accordé par son parrain fiscal et militaire : le gouvernement américain. Le président Joe Biden a une longue carrière de défense des pires crimes d’Israël. Et en tant que président, il facilite maintenant ce crime meurtrier contre l’humanité, commis par son « grand, grand ami » Netanyahu. Tout cela est enraciné dans la guerre d’annihilation menée par Israël contre le peuple palestinien.
Les gouvernements israélien et américain - en fait tous les gouvernements occidentaux - promeuvent un mensonge insidieux dans une campagne de propagande qui vise à faire du Hamas la question centrale de ce bain de sang. Le refrain, répété à maintes reprises, selon lequel Israël a droit à la légitime défense, vise à donner à Israël un bouclier d’impunité et à justifier ses crimes contre l’humanité. La position américaine est qu’Israël a le droit de se défendre, mais non pas le peuple palestinien. Mais quiconque parle des horreurs infligées à des Palestinien.ne.s sans défense se voit présenter une demande de dénoncer les tirs de roquettes par le Hamas sur Israël.
C’est un effort qui vise à montrer « les deux côtés » dans ce qui est une campagne de terreur asymétrique, menée par une puissance nucléaire contre un peuple qui n’a ni État, ni armée, ni force aérienne, ni marine, et dont l’infrastructure civile est presque inexistante.
Quiconque demande "Mais qu’en est-il des fusils du Hamas ?" a l’obligation morale de se mettre à la place des Palestinien.ne.s de Gaza et de faire une introspection très sérieuse.
Quel est mon point de vue personnel ? J’espère que si j’habitais une prison à ciel ouvert où ma famille et mes voisin.e.s ont été assassiné.e.s, mon humanité étant effacée par une nation puissante, soutenue par le gouvernement le plus puissant du monde, je trouverais la force morale de ne pas tirer de roquettes contre des civil.e.s du pays dont le gouvernement veut ma mort et qui tente à plusieurs reprises de m’assassiner. Mais je ne peux pas affirmer avec certitude que je ne recourrais pas à une telle réponse si je vivais, comme le font les habitant.e.s de Gaza, enfermé.e.s dans une cage meurtrier.
En même temps, ce n’est pas ma réalité, et je n’ai pas le droit de juger des tactiques utilisées par les opprimé.e.s, en particulier lorsque la terreur contre eux et elle est financée et ouvertement soutenue par les Démocrates et les Républicain.e.s dans le cadre de ce qui a longtemps été la politique officielle des États-Unis.
Il y a des militant.e.s et des citoyen.ne.s palestinie.ne.s qui se sont prononcé.e.s contre le Hamas et qui ont fait valoir que ses actions nuisent à la cause palestinienne de libération et aident la campagne de propagande menée par Israël et ses puissant.e.s allié.e.s. Ces voix doivent être entendues. Car elles ont le droit moral absolu de décider des tactiques de leur résistance puisqu’elles vivent avec ses conséquences.
Mais les journalistes, analystes, politicien.ne.s et commentateurs occidentaux et commentatrices occidentales qui sont obsédé.e.s exclusivement par les actions du Hamas, tout en ignorant, minimisant ou justifiant les bombardements et les déplacements extrêmement disproportionnés menés par Israël, jouent la défense des crimes de guerre d’un État-nation contre une population démunie et maltraitée.
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