Encore une fois nous voulons vous inciter à considérer les principes de prévention et de précaution de la loi sur le développement durable. Il s’avère que ce projet est d’une trop grande ampleur pour ne nécessiter qu’un certificat d’autorisation du Ministère pour aller de l’avant. À titre d’exemple on pourrait se référer au renversement de décision du ministère de l’environnement par la cour supérieur du Québec dans le dossier Cacouna.
Il est bon de vous rappeler que pour ce projet, l’acceptabilité sociale des Témiscamiens, Témiscamiennes n’est nullement acquise. Bien à l’inverse ce projet est imposé de force au Témiscamingue ce qui contribue à une dégradation des plus inquiétantes du climat social et de la confiance des citoyens envers leurs élus.
Le conseil municipal de Lorrainville, la municipalité où se situeront deux mégas porcheries, n’a aucunement consulté ses citoyens avant d’accepter le projet. Au contraire lors du conseil municipal la période de questions s’est retrouvée après que le projet ait été accepté par les conseillers.
Au conseil de Fugèreville, le vote a été trois pours et trois contres ; le maire fini par trancher en votant en faveur du projet. Le procès-verbal de cette réunion ne reflète pas cette réalité. Une conseillère de Fugèreville, madame Caroline Saucier, a même remis sa démission n’ayant aucune possibilité de représenter fidèlement ses citoyens, citoyennes qui ne sont pas en faveur du projet comme en font foi ses propos : ‘’ Trois conseillères, conseillers ont votés contre la résolution demandée par Olymel, sans être contre le projet, mais en concordance avec les citoyens de Fugèreville qui ont signés en majorité la pétition demandant à Olymel de passer par le BAPE.’’ Caroline Saucier
Dans la municipalité de Béarn, le vote a été de cinq conseillers pour et un contre. Et là aussi la municipalité n’a pas jugé nécessaire de consulter la population. Pour ce qui est de Nédélec, les citoyens, citoyennes ne veulent pas de ce projet et se sont mobilisés. Donc l’acceptabilité sociale se résume pour l’instant à quinze élus qui n’ont aucunement consulté et mesuré l’intérêt de leurs citoyens, citoyennes. Pourtant la position du ministre Couillard dans le dossier de gaz de schiste démontre très bien que l’acceptabilité sociale doit être acquise avant la réalisation de tout projet.
Vous trouverez dans cet envoi 296 nouvelles signatures de la pétition, Non aux mégaporcheries sans BAPE. Ces citoyens, citoyennes proviennent en très grande majorité de la communauté algonquine de Timiskaming First Nation située à Notre-Dame-du-Nord. Comme nous, ces gens sont inquiets pour notre Terre Mère.
Nous sommes donc rendus au nombre impressionnant de 1601 Témiscamiens et Témiscamiennes réclamant un BAPE. De plus, Québec Solidaire, l’Association pour l’avenir des Ressources Témiscamiennes (APART), le Conseil régional de l’environnement de l’Abitibi-Témiscamingue (CREAT), Le Parti Vert (PVQ) et l’Action boréale en Abitibi-Témiscamingue (ABAT) se joignent à nous eux aussi pour réclamer que ce projet de cinq mégas porcheries soit soumis au BAPE.
Il y a urgence d’agir monsieur le Ministre. Olymel ayant déjà déposé ces projets dans les municipalités concernées. Il serait donc des plus appréciable de recevoir une réponse à notre demande d’assujettir le projet Fermes Boréales à un BAPE dans les meilleurs délais, ceci en respect des populations concernées et de la démocratie.
Veuillez recevoir, monsieur le Ministre, nos salutations distinguées,
Le comité de vigie porcherie de Lorrainville