« ArcelorMittal a des installations dans plus de 60 pays », affirme le coordonnateur pour la Côte-Nord du Syndicat des Métallos, Alain Croteau. « Notre responsabilité est de tisser un réseau international capable de faire face aux défis immenses que posent pour les travailleurs des multinationales comme ArcelorMittal. »
Rappelons que des Québécois sont à l’origine du Conseil mondial des salariés d’ArcelorMittal (CMSA) et que la toute première réunion de cette organisation a eu lieu à Montréal, en septembre 2007. Les syndicats représentant les employés de toutes les usines d’ArcelorMittal s’étaient alors entendus pour œuvrer ensemble en tant que partenaires mondiaux en coopération et dans un but stratégique à la promotion des droits des employés de cette entreprise. Depuis, leur collaboration a permis d’élaborer des normes internationales en matière de santé et sécurité au travail.
À Fermont, la direction du Syndicat des Métallos et les représentants de chaque section locale ont passé en revue la situation en matière de relations de travail dans toutes les installations d’ArcelorMittal au Québec, soit à Port-Cartier, Fermont, Contrecoeur-Est, Contrecoeur-Ouest, Contrecoeur-Feruni, Longueuil, Saint-Patrick et Coteau-du-Lac. Ils ont tissé au cours de cette rencontre une solidarité qui n’augure que du bon pour les travailleurs. Ils ont du même coup constaté que les installations d’ArcelorMittal avaient davantage recours à la sous-traitance qu’auparavant et qu’il fallait exiger plus d’investissements en deuxième et troisième transformation de la part de cette entreprise.
« Nous, on veut qu’ArcelorMittal transforme au Québec », lance le coordonnateur pour la Montérégie du Syndicat des Métallos, Denis Trottier. « La compagnie nous a promis il y a cinq ans un laminoir à poutrelles à Contrecoeur. En plus de cette promesse, n’y a-t-il pas lieu d’examiner d’autres produits niches que la compagnie pourrait développer et transformer ici ? ArcelorMittal doit s’engager à développer des emplois pour aujourd’hui et pour demain en investissant au Québec dans d’autres secteurs que la seule extraction ».