Tiré de MondAfrique.
« Selon une enquête conjointe menée par Le Monde et une équipe internationale de journalistes (…) après avoir acheté l’essentiel de la production mondiale en début d’épidémie, les pays riches se sont retrouvés avec des excédents de vaccins sans avoir anticipé les obstacles juridiques et logistiques associés aux dons ou aux reventes ».Le gaspillage est donc de la faute des pays riches ? Pas tout à fait. Car ce vaccin a une durée de vie relativement courte. Ah oui ? Pour une raison scientifique ? Oui, enfin non. Ce sont les labos qui imposent des dates de péremption courtes.
Selon une spécialiste italienne de l’industrie pharmaceutique, « les entreprises essaient généralement d’avoir la durée de conservation la plus courte possible pour deux raisons principales. La première, c’est que les études prennent du temps (…) Et la deuxième est que lorsqu’un médicament est périmé, nous le jetons et en achetons un nouveau. C’est la raison commerciale classique ». « Dans le cas d’AstraZeneca, par exemple, poursuit le Monde, les doses qui se périment aujourd’hui avaient été achetées à prix coûtant. Depuis novembre 2021, le vaccin peut être vendu avec profit ».
Résumons : surencombrés par BigPharma de vaccins à date de péremption ultra-rapide, les pays riches s’en délestent dans les pays pauvres, et le bulldozer est au bout de la chaîne.
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