Dans sa chronique, Monsieur Beaudry se prononce sur l’action de Femen à l’Assemblée nationale en évacuant complètement la dimension politique de cette action, il écrit : « Avouez que les Femen ont de jolis seins. Naturels, belles formes rondes et fermes, si j’avais été agent de la sécurité, je n’aurais pu m’empêcher de retenir une manifestante, justement et délicatement, en plaçant mes deux mains sur ses seins. Aux journalistes, j’aurais expliqué que c’était pour les cacher, mais vous savez très bien comme il est enivrant d’être derrière une femme et de tenir ses deux jolis seins dans les mains. »
Ces trois femmes n’auraient très certainement pas consenti à de tels attouchements qui seraient dès alors considérés comme un acte criminel. Monsieur Beaudry dépasse les limites de la liberté d’expression en banalisant une agression sexuelle. Certains nous diront que ne n’est que de l’humour, qu’il ne faut pas prendre tout au sérieux. C’est ce qui fait que la société tolère depuis trop longtemps les mains baladeuses des mononcles cochons ! Le texte de M. Beaudry n’est ni drôle, ni subversif, il est simplement inacceptable.
Le Journal de Montréal n’aurait pas dû publier une telle chronique. Il devrait la retirer et s’en excuser.