« Tandis que le gouvernement fédéral est engagé dans la réalisation d’un
plan de régularisation afin d’accorder la résidence permanente à l’ensemble
des personnes migrantes sans papier, des groupes de la société civile, de
travailleurs et communautaires sont rassemblés au Québec et partout au
Canada afin de clamer qu’il est maintenant temps d’accueillir tout le
monde ; nous ne pouvons exclure personne ! Les partis politiques québécois se doivent de joindre le mouvement ! » explique Hady Anne, porte-parole pour Solidarité Sans Frontière.
Alors que le premier ministre sortant François Legault fait les manchettes
avec ses déclarations racistes qui attisent la peur, le reste des partis en
liste dans la campagne électorale semblent confortables avec le racisme
structurel inhérent au système mis en place par des pouvoirs coloniaux et
qui, encore aujourd’hui, brime 1,7 millions de personnes de leurs droits
fondamentaux, entraînant des conséquences désastreuses sur leur vie et sur
la société dans son ensemble.
Dimanche, Gabriel Nadeau-Dubois annonçait que Québec Solidaire, s’il était
élu, accueillerait les personnes migrantes dans la province à condition
qu’elles se rendent dans les régions éloignées des grands centres et que
leur nombre n’excède pas un seuil de “la fourchette à l’intérieur de
laquelle on est confortable
<https://www.noovo.info/nouvelle/que...>
.”
Poursuivant dans la même veine, Legault à affirmer durant la fin de semaine
que l’immigration constitue une menace à la cohésion nationale. « C’est
comme mathématique.
<https://www.ledevoir.com/politique/...>
»
a-t-il lancé.
« En quelque sorte, tous les partis considèrent les migrant.e.s comme des menaces. », ajoute Anne. « Nous ne sommes pas de simples chiffres dans un exercice arithmétique démographique dont on peut débattre de manière abstraite, qu’on peut envoyer dans les régions ou accueillir pour combler la pénurie de main-d’œuvre. Nous avons des familles, nous sommes des voisins, des collègues, des amis ; nous sommes des êtres humains dignes qui méritent d’être traités comme des égaux. »
S’opposant à la xénophobie identitaire au Québec, Solidarité Sans Frontière appuie le mouvement populaire contre le racisme systémique. « La société québécoise est confrontée à un choix ! Personne ne devrait vivre dans la peur d’être arrêté et déporté, de se voir refuser des soins de santé, de subir une exploitation extrême ou d’être séparé des ses proches sur la base de son lieu de naissance. Mais le système d’immigration au Québec et au Canada a placé des centaines de milliers de personnes migrantes dans cette situation. »
« Si les partis provinciaux sont réellement préoccupés par notre situation, » conclut Anne, « ils doivent faire pression sur le gouvernement Trudeau afin qu’il mette en place un programme de régularisation global et pleinement inclusif. »
La portée du programme de régularisation fédéral n’est pas encore connue. Les personnes migrantes et celles qui les appuient qui seront rassemblées au
quatre coins du pays ce dimanche réclament un programme qui assure la
résidence permanent pour l’ensemble des 500 000 résident.e.s sans papiers,
en plus de reconnaître un statut d’immigration entier et permanent pour les
1,2 millions de travailleur.se.s, étudiant.e.s, réfugié.e.s et familles
migrantes au pays.
Les personnes migrantes et leurs alliés comme la Ligue des droits et
libertés et Médecins du monde tiendront un point de presse bilingue,
pan-canadien, en ligne, mercredi, 14 septembre 2022, à midi heure de l’est.
<https://docs.google.com/document/u/...>
Une manifestation et fête dansante se tiendra à Montréal ce dimanche, 18
septembre à 14h, à la Place du Canada (au coin de René-Lévesque and Peel).
E-mail : solidaritesansfrontieres@gmail.com
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