Les grandes entreprises dirigeraient notre monde, mais qui dirige les grandes entreprises ?
Éléments de réponse dans l’ouvrage de François-Xavier Dudouet et Antoine Vion : Sociologie des dirigeants de grandes entreprises
par François-Xavier Dudouet et Antoine Vion
Suggestion de lecture de André Cloutier
Comprendre comment fonctionnent les grandes entreprises et par qui elles sont dirigées constitue certainement l’un des enjeux cruciaux du XXIe siècle. Que ce soit sur le plan des défis environnementaux, sociétaux ou technologiques, il y a fort à parier que les grandes entreprises seront des interlocuteurs incontournables. Il est ainsi primordial de les envisager non pas seulement comme des acteurs économiques, producteurs de biens et de services, mais comme des créatures politiques à part entière, et d’étudier leurs dirigeants.
Longtemps associé à la propriété des entreprises, le pouvoir économique a changé de nature avec l’avènement des sociétés par actions qui ont juridiquement séparé le patrimoine des entreprises de celui des actionnaires, entraînant une transformation radicale de la sociologie des dirigeants. Rarement héritiers et encore plus rarement fondateurs, les personnes qui sont à la tête des grands groupes économiques ne sont pas celles que l’on croit. À partir d’une revue de littérature approfondie, les auteurs explorent les dirigeants de grandes entreprises sous six dimensions – juridique, sociale, professionnelle, géographique, financière et morale – proposant un regard renouvelé sur une population finalement très méconnue.
Voici l’introduction de Sociologie des dirigeants d’entreprise paru aux éditions La Découverte en 2023.
Introduction
« Il est vrai que, si la plupart des hommes sont ainsi submergés par la corporation, quelques-uns, très peu, sont exaltés par un pouvoir qu’en tant qu’individus ils n’auraient jamais pu exercer. À travers les grandes organisations dont ils sont les chefs, quelques-uns sont capables de jouer un rôle sans aucun précédent historique dans l’exercice du contrôle des opérations commerciales du pays et dans la détermination du bonheur d’un grand nombre de personnes. » Woodrow Wilson [1916, p. 6 ; notre traduction].
Quand le président des États-Unis, Woodrow Wilson (1913-1921), s’inquiétait, au début du xxe siècle, du pouvoir naissant des dirigeants de grandes entreprises sur quelques millions de personnes, il était loin de se douter que, un siècle plus tard, leur emprise toucherait des milliards d’individus sur l’ensemble de la planète. En 2021, il s’est vendu 1,4 milliard de smartphones dont plus de la moitié par les sociétés Samsung et Apple. Sur Internet, plus de 90 % des recherches sont effectuées via le moteur de recherche Google. En 2020, McDonald’s a servi 9,125 milliards de clients, soit plus que la population mondiale. Le nombre de passagers transportés par les compagnies aériennes sur des vols réguliers a atteint, en 2019, 4,5 milliards de personnes. Autant de voyages impossibles sans une myriade de grandes entreprises : firmes aéronautiques, compagnies aériennes, sociétés aéroportuaires, entreprises de nettoyage, de sécurité, de maintenance, de restauration. En 2015, les grandes entreprises (au moins 5 000 salariés selon l’Insee) comptaient pour 0,5 % du nombre total des sociétés immatriculées en France, elles employaient un quart des salariés français, représentaient 45 % des immobilisations corporelles et 50 % des exportations. Le poids économique de ces dernières est sans proportion avec leur nombre.
Quel que soit l’avenir, il est raisonnable de faire l’hypothèse qu’il ne se fera pas totalement sans les grandes entreprises. Essayons donc de comprendre comment fonctionnent leurs organes de direction et par qui elles sont dirigées.
Qui dirige les grandes entreprises ?
Se tourner vers les grandes fortunes de ce monde en considérant que, tout compte fait, ce sont elles qui contrôlent la destinée des grands groupes est trompeur. D’abord, le capitalisme familial, que ce soit en termes d’actionnariat ou de direction des firmes, est, à quelques exceptions près, loin d’être majoritaire au sein des grandes entreprises [La Porta et al., 1999]. Ensuite, ce réflexe fait perdurer une vision de l’économie fondée sur la propriété humaine des moyens de production qui, dans les faits, a été abolie par l’avènement de la société par actions au xixe siècle [Ireland, 1999 ; Robé, 2011]. Celle-ci a, en effet, dissocié le patrimoine des actionnaires de celui des entreprises, devenues détentrices des moyens de production. Cette innovation juridique n’a pas seulement eu pour conséquence de désolidariser les actionnaires des pertes éventuelles de l’entreprise, tout en leur garantissant le gain des bénéfices, elle a aussi profondément transformé la nature du pouvoir économique et sa sociologie. Il existe bien des grandes fortunes gardant la mainmise sur tel ou tel groupe, mais ce n’est ni un rapport nécessaire ni la situation la plus fréquente.
Comment, dès lors, concevoir un pouvoir économique sans propriétaires des moyens de production ?
Dépasser l’opposition actionnaire-manager
La réflexion s’est heurtée à de nombreux obstacles, dont le principal a certainement été de maintenir une vision patrimoniale de l’économie qui confondait actionnaire et propriétaire. Cette confusion a justifié le recours à la grille de lecture hégélienne du maître et du serviteur [Hegel, 1807] pour analyser les rapports entre actionnaires et directeurs. Les actionnaires ont ainsi été conçus comme les maîtres légaux des firmes, dont la direction avait été confiée à des directeurs plus ou moins loyaux. Cette opposition principielle entre actionnaires et managers a été au cœur des débats qui ont animé la question du pouvoir sur et dans les entreprises tout au long du xxe siècle [Mizruchi, 2004]. Aux promoteurs de la cause managériale qui constataient la prise de pouvoir des managers [Berle et Means, 1932], voire leur émancipation dans une nouvelle classe managériale [Burnham, 1941], s’opposaient ceux qui affirmaient la primauté des actionnaires [Zeitlin, 1974] et le nécessaire assujettissement des managers à ceux-ci [Jensen et Meckling, 1976]. Bien que l’opposition systématique entre actionnaire et manager n’ait jamais été démontrée, cet antagonisme a permis d’enfermer le débat dans des termes commodes et consensuels qui empêchaient d’interroger la direction des grandes entreprises pour elle-même. Pourtant, en abolissant la propriété humaine des moyens de production, les sociétés par actions ont coupé court à la dialectique ancestrale du maître et du serviteur. L’actionnaire et le directeur ne sont pas deux niveaux hiérarchiques distincts, mais une division fonctionnelle qui renvoie à la séparation juridique et économique entre le capital-actions et le capital productif [Hilferding, 1910]. Le patrimoine financier, potentiellement considérable, que possèdent les actionnaires ne provient pas de la valeur des moyens de production qui appartiennent à l’entreprise, mais de la valeur boursière des actions. Il en résulte que les actionnaires sont des ayants droit vis-à-vis de la société par actions, non des propriétaires qui pourraient agir à leur guise avec elle. Certes, les actionnaires élisent une partie des directeurs, mais cette élection ne fait pas des seconds les subordonnés des premiers. Il peut exister des conflits entre actionnaires et directeurs, mais ils ne doivent pas dissimuler les cas, bien plus fréquents, de concorde. Cette division fonctionnelle ne donne pas à leur relation le caractère nécessairement antagoniste qui est celui d’une opposition dialectique. Dès lors, il convient de pénétrer la spécificité juridique et financière des sociétés par actions pour essayer de comprendre en quoi les dirigeants de grandes entreprises constituent un fait social sui generis.
Le choix des mots
Pour mener à bien cette ambition, il est important de prendre quelques distances avec les termes par lesquels les dirigeants de grandes entreprises sont habituellement saisis car ils charrient des représentations de l’ordre économique qui ne sont pas toujours en phase avec l’objet étudié.
La notion de patron, pour commencer, présente une série de difficultés qui empêchent de saisir correctement ce que sont les dirigeants de grandes entreprises. En premier lieu, elle ne fait pas clairement la distinction entre employeurs et dirigeants. Or, depuis le développement de la personnalité juridique des sociétés, ce sont de plus en plus les entreprises qui ont la qualité d’employeur et non les individus qui les dirigent. D’où la confusion, entretenue par les organisations patronales elles-mêmes, entre le patronat, compris comme organisation représentant les employeurs, et les patrons, entendus comme l’ensemble des chefs d’entreprises [Offerlé, 2009]. La deuxième difficulté est le risque qu’il y a à assimiler l’ensemble des chefs d’entreprises à un même groupe social, alors que c’est une population extrêmement hétérogène tant sur le plan des origines sociales que sur ceux de la fortune ou des orientations politiques [2021]. La troisième difficulté est de considérer que le travail de direction d’une petite entreprise et celui d’une grande sont de même nature et ne diffèrent que par la taille. Or, si la direction des petites entreprises est souvent une affaire très personnelle reposant essentiellement sur les épaules d’un seul dirigeant, celle des grandes entreprises est éminemment collective et s’appuie sur des instances collégiales telles que le conseil d’administration et le comité exécutif. Les fonctions du président et du directeur général, parfois cumulées dans la figure du P-DG, ne sont que la partie émergée d’une organisation plus large dont le terme « patron » rend insuffisamment compte. Enfin, le mot « patron », propre à la langue française, est d’un emploi difficile pour étudier les dirigeants des autres pays.
L’expression « élites économiques », traduite de l’anglais business elite ou corporate elite, n’est guère plus pertinente. L’idée d’élite, telle qu’elle a été reformulée par la sociologie américaine au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, est avant tout un substitut opportuniste au concept de « classe dominante » ou de « classe capitaliste », dont l’usage était devenu politiquement risqué à l’ère du maccarthysme [Dudouet, 2019]. Elle porte en elle la représentation d’un monde des dirigeants de grandes entreprises fortement replié sur lui-même, où prédominent les grandes fortunes familiales et les logiques de reproduction sociale [Mills, 1945 ; 1956] alors même que l’analyse scrupuleuse des propriétés sociales des dirigeants ne le confirme pas [Keller, 1953 ; Newcomer, 1955]. Plus fondamentalement, l’élite est une notion mal définie qui sert, avant tout, à désigner un pouvoir devenu anonyme et difficile à circonscrire.
Les notions de « classe capitaliste » et de « bourgeoisie » renvoient à l’idée d’un groupe social détenteur des moyens de production, exerçant son contrôle sur l’économie du fait de la possession du capital. Or, comme Karl Marx [1867] l’avait très bien vu, les dirigeants des grandes sociétés par actions qui se multiplient à la fin du xixe siècle ne sont plus les capitalistes productifs ni même les capitalistes financiers qui détiennent les actions et captent la plus-value. Ils forment une nouvelle classe d’individus, les « managers », que Marx ne positionne pas vraiment au sein des rapports de production, si ce n’est qu’ils se situent à mi-chemin entre les capitalistes financiers et les prolétaires [Duménil et Lévy, 2015 ; Chirat, 2020].
La notion d’« entrepreneur », difficile à cerner [Chauvin et al., 2014], n’est pas plus adaptée pour désigner et décrire les dirigeants de grandes entreprises. Pour Max Weber comme pour Joseph Schumpeter, l’entrepreneur s’oppose à la structure bureaucratique des grandes firmes [Weber, 1922 ; Schumpeter, 1942]. La figure de l’entrepreneur qui prend des risques sur ses biens propres ou qui est porteur d’innovation résiste mal au fonctionnement bureaucratisé des sociétés par actions, où le risque comme l’innovation sont planifiés et détachés de la personne des dirigeants. Pour Thorstein Veblen [1923], la figure du capitaine d’industrie visionnaire et aventureux, introduisant de nouveaux procédés industriels, est avant tout un mythe populaire dont se sont emparés de nombreux hommes d’affaires américains au début du xxe siècle pour justifier leur réussite.
Aucun des termes par lesquels les dirigeants de grandes entreprises sont généralement saisis — « capitaine d’industrie », « homme d’affaires », business elite, « grand patron », « milliardaire », etc. — n’est réellement satisfaisant. Ils s’inscrivent tous dans des représentations de l’ordre économique et social qui ne sont pas attentives à la spécificité institutionnelle des sociétés par actions. Il nous faut donc une nouvelle définition préalable des dirigeants de grandes entreprises qui s’appuie sur la nature des institutions qu’ils dirigent et non sur la position et le rôle social qu’on leur attribue a priori.
Définition préalable
L’entreprise est une notion abstraite qui n’existe pas en droit. Elle recouvre une pluralité de réalités sociales qu’il est difficile de cerner. La société par actions, en revanche, possède un statut juridique précis que l’on retrouve de manière à peu près identique dans tous les pays du monde. Elle est aussi la forme juridique la plus fréquemment adoptée par les grandes entreprises. Avec la société par actions, nous pouvons circonscrire notre objet en spécifiant la nature des institutions étudiées et les modalités pratiques de répartition des pouvoirs en leur sein. Selon cette perspective, les dirigeants de grandes entreprises sont ce que le droit des sociétés par actions désigne comme tels, à savoir les mandataires sociaux, c’est-à-dire les individus désignés par l’assemblée générale des actionnaires non pour les représenter, mais pour représenter la société et la diriger. Ces individus forment un conseil d’administration ou de surveillance aux pouvoirs plus ou moins étendus suivant les pays. Ils sont limités en Allemagne, et dans les pays inspirés par le droit germanique, où le conseil de surveillance a surtout pour tâche de fixer la stratégie du groupe et de surveiller les agissements des dirigeants exécutifs. Ils sont bien plus étendus dans la plupart des autres pays où le statut d’administrateur peut être cumulé avec une fonction exécutive. Le droit distingue, encore, le président du conseil d’administration (chairman of the board of directors) et de plus en plus souvent le directeur général (chief executive officer ou CEO). Les deux fonctions peuvent être cumulées, donnant l’appellation président-directeur général ou P-DG (chairman and CEO). De plus en plus d’études s’intéressent aussi aux membres de la direction qui ne sont pas mandataires sociaux mais qui sont en charge des principales filiales ou divisions organisationnelles de la firme (production, vente, finances, ressources humaines, droit, communication, etc.). Dans le présent ouvrage, nous entendrons par dirigeants de grandes entreprises les membres des conseils d’administration ou de surveillance ainsi que les responsables des principales branches divisionnaires de la firme réunis, le plus souvent, dans un comité exécutif ou son équivalent. Les présidents et directeurs généraux pourront être distingués pour les besoins de l’analyse et recevoir, pour simplifier le propos, l’appellation de « patrons ». Il est difficile de fournir une définition exacte de la grande entreprise tant celle-ci varie suivant les époques et plus encore suivant les pays. Nous entendons par « grandes entreprises », principalement, des sociétés par actions dont les titres sont cotés en Bourse, employant directement au moins 5 000 salariés et réalisant l’équivalent d’au moins 1 milliard de dollars américains à la valeur de 2023. Afin de spécifier l’ordre économique produit par les sociétés par actions, qui ne se réduit pas à ce qu’on entend habituellement par capitalisme, libéralisme ou même managérialisme, nous avons décidé de qualifier les phénomènes à son endroit de « corporatique », en référence à la dénomination américaine des sociétés par actions (corporation).
Domaine d’étude
Il s’ensuit qu’un certain nombre d’acteurs souvent assimilés à la direction des grandes entreprises seront écartés de l’analyse. En premier lieu, cet ouvrage ne traite pas, sauf de manière incidente, des grandes fortunes et de la richesse en général [Pinçon et Pinçon-Charlot, 2000]. En effet, comme nous le verrons dès le chapitre i, la société par actions introduit une rupture entre fortune personnelle et pouvoir économique ; il n’est pas nécessaire d’être riche pour diriger une grande société par actions et, inversement, la richesse n’implique pas d’être dirigeant. Ensuite, nous ne traiterons pas non plus des acteurs de la finance, qui forment un monde relativement à part de celui des dirigeants de grandes entreprises [Montagne et Ortiz, 2013 ; Boussard, 2017]. Enfin, les organisations patronales, qu’elles soient saisies au plan national [Fraboulet, 2007 ; Offerlé, 2009] ou international [Michel, 2013 ; Louis, 2016 ; Morival, 2017], n’entrent pas non plus dans le champ de cette étude. Par manque de place, les pratiques dirigeantes, dont on sait très peu de chose et qui sont très difficilement observables [Dudouet et Lévis, 2023], ont aussi été écartées.
Conformément à l’orientation choisie, notre exposé démarre par l’analyse des sociétés par actions et les révolutions juridique, financière et sociologique qui ont accompagné leur essor (chapitre i). Les chapitres ii, iii et iv sont consacrés à la morphologie sociale des dirigeants de grandes entreprises au travers des origines sociales et éducatives, des types de carrière et de l’internationalisation des directions. Le chapitre v aborde leur rapport à la finance, tandis que le chapitre vi expose les griefs moraux qui leur sont adressés et les registres d’argumentation qu’ils mobilisent pour y répondre.
TABLE DES MATIÈRES
Introduction
Qui dirige les grandes entreprises ?
Dépasser l’opposition actionnaire-manager
Le choix des mots
Définition préalable
Domaine d’étude
I. L’essor des sociétés par actions
Des sociétés à capitaux aux compagnies à charte
La révolution juridique
La société anonyme
The British Limited Company
Diffusion et libéralisation de la société par actions
La révolution financière
Le boom des marchés actions
Capital financier et capital productif
Encadré 1. Définition et prix des actions
L’émancipation de la rente
La ” révolution managériale “
La séparation du patrimoine et du pouvoir économique
Encadré 2. Réflexion de Karl Marx sur les sociétés par actions
La bureaucratisation de l’économie
La civilisation de la société par actions
Le ” managérialisme “
II. Origines sociales et éducatives
Les études conduites aux États-Unis
Fermeture ou ouverture sociale
L’affirmation des classes moyennes supérieures
Encadré 3. L’idéal-type du dirigeant américain en 1950
Les études menées à travers le monde
Royaume-Uni
Allemagne
France
Asie et Égypte
Bilan des études sur les origines sociales et éducatives
Des origines sociales hétérogènes
Essor de la classe administrative
III. Les carrières de dirigeants
Fondateurs et héritiers
Les fondateurs
Les héritiers
Encadré 4. La Tech à l’avant-garde du managérialisme
Les carrières managériales
La prédominance des carrières bureaucratiques
Corporate honorum
Encadré 5. La course aux honneurs de Kazuo Hirai
Spécificités nationales et évolutions récentes
Les spécificités nationales
De l’homme organisationnel à l’agent transorganisationnel
L’internationalisation des carrières
L’essor des formations en administration des affaires
Les rapports à l’État
La mobilité bureaucratique
L’interventionnisme étatique
IV. Internationalisation des directions
L’internationalisation des états-majors
Les réseaux transnationaux de dirigeants
Logiques de place et imbrication hiérarchique des milieux d’affaires
Le double jeu des dirigeants de grandes entreprises au regard de la ” grande stratégie “
V. Les rapports à la finance
L’exercice du pouvoir financier à travers les réseaux d’affaires
La centralité bancaire dans les réseaux d’administrateurs d’entreprises
Encadré 6. Méthode d’analyse des réseaux d’administrateurs
Directions imbriquées et diffusion des pratiques financières
Les interprétations concurrentes de la baisse des interlocks
La position d’interface dans les opérations financières
L’internalisation de la finance dans la gestion des grandes entreprises
Les organes de direction
Les instruments de gestion
La financiarisation des carrières dirigeantes au sein des grandes firmes
Un travail technique d’organisation et de contrôle des architectures financières
Le code du capital : un droit sans cesse plus pro-business ?
La complexité des holdings
Le travail discret des montages offshore
La ” financiarisation ” comme cage d’acier des dirigeants
VI. Économie morale et morale économique
Les griefs adressés aux ressorts de la domination des dirigeants
Le grief de la richesse : la fortune suspecte des fondateurs
Le grief de l’impunité pénale : la criminalité en col blanc
Le grief de l’exemption fiscale : l’inégalité de contribution
Le grief de l’écocide : la nuisance écologique
Encadré 7. Catastrophes écologiques majeures d’origine industrielle
Des engagements publics questionnés
Les engagements politiques
Les engagements dans les médias
Les engagements philanthropiques et le mécénat
La neutralisation des oppositions par le management de la vertu
L’invention de la responsabilité sociale des entreprises (RSE)
Les obligations faites aux firmes
Les marchés de la vertu
Les politiques de diversité
La parité des sexes
La diversité ethnique
Conclusion
Repères bibliographiques.
OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
fxdudouet (26 septembre 2024). Les grandes entreprises dirigeraient notre monde, mais qui dirige les grandes entreprises ? . Sociologie politique de l’économie. Consulté le 17 octobre 2024 à l’adresse https://doi.org/10.58079/12cp0
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