Édition du 12 novembre 2024

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Féminisme

Les féminicides, c’est assez !!

Action de visibilité pour dénoncer les violences faites aux femmes
Québec, 29 juin 2023 - Le Regroupement des groupes de femmes de la région de la Capitale-Nationale (RGF-CN) a organisé une action de visibilité suite à l’arrestation de l’ex-conjoint d’Odna Daudier, féminicide dévoilé un an plus tard. Une année pendant laquelle un homme dangereux qui avait deux fois été accusé de violence conjugale circulait en toute liberté. Cette action qui visait à dénoncer les féminicides, à briser le silence, et à souligner
l’inaction du gouvernement face aux violences faites aux femmes a eu lieu au coin des rues Honoré-Mercier et St-Jean à l’heure de pointe aujourd’hui. Il est urgent de protéger les femmes comme Odna qui avait une ordonnance restrictive contre son tueur. Ce n’est visiblement pas suffisant.

Les féminicides : des violences banalisées et normalisées

Les meurtres de femmes et de filles par un conjoint ou un ex-conjoint font partie d’un continuum de violences normalisées et banalisées. Ces violences envers les femmes et les filles sont le fruit d’un rapport de domination des hommes sur les femmes que la société tolère. Les femmes aux intersections de plusieurs systèmes d’oppression tels les femmes immigrantes, les femmes autochtones, celles en situation de handicap, les jeunes
femmes, les femmes des communautés LGBTQIA, les femmes âgées, en situation d’itinérance, en situation de dépendance économique, et les femmes que la société racise sont parmi les plus à risque de subir une ou plusieurs formes de violences, elles sont surreprésentées dans les victimes de féminicides.

Pas une de plus

Il faut refuser de baisser les bras et d’accepter que d’autres femmes soient agressées, violentées, tuées. Des solutions pour mettre fin à la violence conjugale, il en existe ! Ça passe notamment par l’augmentation du financement en prévention, en accompagnement et en hébergement des femmes victimes de violences conjugales et sexuelles, par des formations obligatoires et continues sur la violence conjugale pour tous les acteurs
et les actrices qui interviennent auprès des femmes et des enfants, par des changements en profondeur de la culture de notre système de justice où les agresseurs peuvent récidiver en attente de leur procès. Jacques Adonai Charpentier serait théoriquement libre jusqu’en mars 2024.

Les solutions sont multiples et doivent dénoncer le caractère inacceptable et criminel de la violence conjugale et renforcer la confiance des victimes et du public dans l’administration de la justice. « Les femmes séparées courent un risque cinq fois plus élevé d’être tuées que les autres femmes. La violence post-séparation doit être prise au sérieux. », s’indigne Catherine Gauthier du RGF-CN. «  Nous sommes présentes aujourd’hui pour que la population
prenne conscience que la violence conjugale prend racine dans les rapports inégaux entre les femmes et les hommes et qu’il est urgent, et possible, d’y mettre fin
. »

Le RGF-CN regroupe des groupes de femmes de la région de la Capitale-Nationale et travaille la défense des droits
et des intérêts de toutes les femmes, l’égalité des femmes entre elles, l’amélioration des conditions de vie

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