Et lorsqu’on considère les avantages sociaux, les congés et les heures de travail ?
Le salaire n’est qu’une des composantes de la rémunération globale par heure travaillée. Si l’on tient aussi compte des régimes de retraite, des assurances collectives, des congés et de la semaine normale de travail, c’est-à-dire l’horaire de base sans les heures supplémentaires, on constate que les salariés de l’administration québécoise reçoivent une rémunération globale par heure travaillée de 45,02 $. Cette rémunération est inférieure de 7,4 % à celle de l’ensemble des autres salariés québécois, et de 22,7 % à celle des salariés des autres secteurs publics. On observe toutefois la parité entre les salariés de l’administration québécoise et ceux du secteur privé à ce chapitre.
Les écarts par rapport aux autres salariés québécois sont moins prononcés sur le plan de la rémunération globale que sur le plan du salaire. Cela s’explique par le fait que les employés de l’administration québécoise bénéficient d’un nombre de congés (vacances, jours fériés et congés mobiles, congés de maladie, etc.) plus élevé et d’une semaine normale de travail plus courte que les autres salariés québécois. De plus, en pourcentage du salaire, les coûts de l’employeur pour les avantages sociaux sont plus élevés pour les employés de l’administration québécoise (28,0 %) que pour les autres salariés québécois (23,8 %).
Des écarts plus prononcés cette année en raison des conventions collectives échues
Entre 2022 et 2023, les écarts entre l’administration québécoise et les trois regroupements se sont davantage accrus sur le plan du salaire que sur celui de la rémunération globale. Cette situation s’explique principalement par le fait que les conventions collectives de l’administration québécoise sont arrivées à échéance le 31 mars 2023. Il n’y a donc pas eu d’augmentation des structures salariales dans l’administration québécoise au 1er avril 2023. Ainsi, les écarts présentés ne tiennent pas compte des offres patronales et des demandes syndicales formulées dans le cadre des négociations.
Évolution des écarts depuis 2014
Entre 2014 et 2023, les écarts salariaux se sont accrus entre les salariés de l’administration québécoise et ceux des trois autres secteurs. Sur le plan de la rémunération globale, les écarts par rapport aux autres salariés québécois et au secteur privé sont demeurés stables, alors que les écarts par rapport aux salariés des autres secteurs publics se sont réduits.
L’exercice de comparaison de la rémunération globale
L’Institut de la statistique du Québec a pour mandat d’effectuer la comparaison de la rémunération globale des employés de l’administration québécoise avec celle des autres salariés québécois. Il doit procéder à cet exercice tous les ans et rendre publics les résultats de cette comparaison à la fin novembre.
L’objectif de l’exercice est de comparer des emplois similaires. C’est pourquoi les enseignants et les infirmières, par exemple, ne font pas l’objet de la comparaison, puisque l’administration québécoise en est le principal employeur. De plus, la comparaison s’effectue avec des entreprises de 200 employés et plus ou des municipalités de 25 000 habitants et plus, car la structure d’emplois de ces entreprises et organisations peut s’apparenter à celle de l’administration québécoise.
Les éléments retenus pour la comparaison ont été choisis dans un souci de pertinence et d’objectivité, et l’Institut les soumet périodiquement aux parties en négociation (patronale et syndicale) à des fins de consultation.
Secteur de base et marché de référence utilisés pour la comparaison :
Administration québécoise Autres salariés québécois (entreprises de 200
employés et plus)
• Fonction publique : • Entreprises privées
ministères, organismes
gouvernementaux,
fonds spéciaux
• Éducation • Secteur « autre public » : sociétés d’État, universités,
municipalités de 25 000 habitants et plus,
administration fédérale au Québec
• Santé et services sociaux
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