« Combien de rapports comme celui-là faudra-t-il pour que ce gouvernement réalise enfin que l’État québécois n’est plus attractif, qu’il n’est pas un employeur de choix ? La présidente du Conseil du trésor responsable des négociations du secteur public, Sonia LeBel doit finir par comprendre que ce n’est pas en proposant des augmentations de salaire inférieures à l’inflation et au marché du travail que la pénurie de main-d’œuvre se résorbera, bien au contraire. Le personnel ouvrier, les personnes agentes de bureau, inspectrices et techniciennes, pour ne nommer que celles-là, en ont assez de se serrer la ceinture et savent très bien que sans des conditions de travail avantageuses le Québec continuera d’être à l’envers. Les impacts sur les services à la population vont s’aggraver comme le manque de personnel dans les centres d’appels de la Sûreté du Québec, dans les palais de justice, dans le domaine de la voirie, dans les bureaux des ministères et organismes, etc.. », explique le président général du SFPQ, Christian Daigle.
De façon plus précise, le retard salarial par rapport aux autres salarié.e.s du Québec peut se détailler ainsi : le personnel technique accuse un retard de 18,6 % et le personnel de bureau de 20,6 %. Chez le personnel ouvrier, le retard est encore plus criant, atteignant 35,8 %.
L’ISQ constate également que l’écart de la rémunération globale est toujours aussi grand entre le secteur public québécois et les autres employeurs publics - les secteurs fédéral, municipal, universitaire et les sociétés d’État québécoises - pour s’établir à 22,7 %.
« Pour redresser la situation, le gouvernement Legault devra présenter de nouvelles offres salariales qui tiennent réellement compte du nouvel écart salarial avec les autres employeurs et de l’inflation qui a atteint des sommets. Il en va du maintien de l’expertise dans la fonction publique nécessaire au bon fonctionnement des services publics », conclut Christian Daigle.
Un message, un commentaire ?