Mais lorsque l’on regarde d’un peu plus près, on se rend vite compte que la causalité olympique n’est pas si évidente, car si la cause est entendue (les JO attirent les touristes en masse), les effets qu’elle est censée induire brillent surtout par leur absence. Au final, une fois le souvenir des médailles estompé, les traces que laissent les JO sont plutôt celles de dettes et d’éléphants blancs , comme autant de cicatrices dans le paysage et dans les comptes publics.
Un budget constamment et abusivement sous-estimé, dans le but de séduire les populations et de remporter la candidature
C’est une constante lorsque l’on analyse les impacts économiques des Jeux Olympiques ces quarante dernières années et elle atteint des niveaux toujours plus délirants depuis le début des années 2000 : la sous-estimation du coût de l’organisation de cet événement sportif international. À croire qu’il ne s’agirait là que d’un pieux mensonge dont tout le monde se satisferait bien, à commencer par le CIO – le comité international olympique – qui, entre autres missions, reçoit et analyse les candidatures des villes pour accueillir les JO. Ces candidatures doivent être accompagnées d’un plan de financement comprenant une estimation des coûts prévus pour l’organisation des Jeux, prenant en compte différents aspects, parmi lesquels des infrastructures sportives aux normes avec des capacités d’accueil suffisantes, mais aussi le village olympique, qui doit bien sûr comporter lui aussi certaines infrastructures sportives pour permettre aux sportifs et sportives de s’entraîner, des réseaux de transports rapides, modernes, variés et surtout suffisants pour gérer les flux de public, ainsi que la sécurisation de ces infrastructures, des participant-e-s et des spectateurs-trices. Et systématiquement, les villes candidates sous-estiment largement ces coûts – voire les ignorent purement et simplement – et celles qui se voient attribuer l’organisation des Jeux en retirent en premier lieu un déficit monumental, pour des retombées très subjectives qui ont bien plus à voir avec l’honneur et la fierté qu’avec les énormes retombées économiques promises pendant les phases de sélection.
Cette fable remonte aux JO de Montréal en 1976, un modèle du genre dont les Montréalais ont payé la facture pendant 30 ans. Pour l’occasion, la ville s’était dotée d’un stade monumental de 60 000 places, ce qui est largement disproportionné pour un stade en temps normal, mais qui peut se justifier pour des JO, qui attirent potentiellement des centaines de milliers de personnes. La construction du stade avait été estimée à 172 millions de dollars. Il a finalement coûté 1 milliard de dollars ! |1| Pour payer le stade, sa tour, le vélodrome, la piscine et le village olympiques, les autorités québecoises ont contracté une hypothèque de 1,47 milliards $ sur 30 ans, que les habitant-e-s ont surnommé « the Big Owe » (la grande dette , en référence au « Big O », le stade olympique construit pour l’occasion). Le stade n’a presque jamais resservi par la suite, ce qui peut facilement nous amener à le qualifier d’éléphant blanc, c’est-à-dire un grand projet inutile et imposé dont le coût repose largement sur la population. Pour couronner le tout, un nouveau stade de 13 000 places a été construit à la fin des années 2000, à deux pas du stade olympique, ce dernier étant inutilisable car surdimensionné. Le vélodrome, lui, a été reconverti en zoo quelques temps après les JO – il a donc évidemment fallu financer le coût de sa transformation en biodôme. |2|
Montréal a finalement achevé le remboursement de cette dette en 2006, mais l’expérience a laissé des traces profondes. Elle a notamment mis le CIO dans une mauvaise posture, car dans la foulée de ces Jeux, le comité devait désigner la ville qui accueillerait les JO d’été de 1984 (ceux de 1980 étaient déjà attribués à Moscou). Or, devant la débâcle financière de Montréal, personne ne se proposa. La récession qui commençait à frapper les pays du Nord à la fin des années 70 n’y était pas pour rien non plus, évidemment. Et c’est finalement Los Angeles (LA) qui se porta candidate, mais à la condition de ne pas en supporter le coût financier, ce que le CIO n’eut guère la possibilité de refuser. Pour y parvenir, le comité d’organisation des jeux de LA augmenta considérablement la participation du secteur privé, en vendant de la publicité sous différentes formes aux grandes entreprises : partenariats, sponsoring, etc. Au final, le comité d’organisation parvint à dégager un excédent de 300 millions de dollars à la suite des jeux, ce qui relança la dynamique de candidature à l’accueil des JO. Mais ce cas demeure une véritable exception. Les JO de 1980 à Moscou, quant à eux, ne dérogèrent pas à la règle : le coût estimé avant les travaux était de 3,7 milliards de dollars (2 milliards de coût opérationnel / 1,7 milliards d’investissement). Le coût total juste après les jeux a été évalué à 9 milliards de dollars. |3|
Par la suite, les villes qui accueillirent les JO ne parvinrent jamais à mobiliser les sommes suffisantes du secteur privé. Ainsi les Jeux de Séoul en 1988 laissèrent derrière eux une dette de 2 milliards de dollars et les Jeux de Barcelone en 1992, dont le coût d’investissement n’a cessé d’être réévalué à la hausse les années précédant les Jeux, laissèrent une dette de 6,1 milliards de dollars (4 milliards de dollars pour le gouvernement espagnol et 2,1 milliards de dollars pour les autorités municipales et régionales). Des conséquences sociales directes et indirectes qui impactent les populations et l’environnement sur le long terme
Les jeux d’hiver ne sont pas en reste pour autant : bien que moins dispendieux financièrement – ils attirent moins de public et se déroulent en général loin des grands centres urbains et touristiques, contrairement aux JO d’été – ils laissent aussi dans leur sillage des marques indélébiles dont les habitant-e-s, les collectivités et la nature se passeraient volontiers. Déjà en 1968, les JO de Grenoble |4| imposèrent la construction de nombreuses pistes aux normes calibrées pour la compétition internationale, qui ne resservirent que très peu par la suite : de parfaits éléphants blancs . Tremplins de saut à ski, pistes de ski alpin et de ski de fond, remontées mécaniques, tribunes et surtout le grand classique des pistes de bobsleigh : ce sont les restes des JO qui défigurent les montagnes, à Grenoble, Sapporo (Japon), Sarajevo (Bosnie-Herzégovine), Turin et autres. Vancouver, qui se voulut organisatrice de jeux d’hiver « écolos » en 2010, laissa le village olympique se transformer en ville fantôme, loin du projet d’éco-quartier tant vanté lors de la présentation du projet. Et même si les montants des déficits olympiques sont moins impressionnants que pour les JO d’été, ils sont bien réels : 60 millions de dollars pour Albertville en 1992, 343 millions de dollars pour Lillehammer en 1994, 168 millions de dollars pour Salt Lake City en 2004…
Les JO de Sotchi, en 2014, sont rentrés dans l’histoire avant même la cérémonie d’ouverture pour être les jeux olympiques les plus chers jamais réalisés. L’opération aura coûté environ 50 milliards de dollars – contre les 12 milliards annoncés en 2007 – pour la construction de routes, de voies de chemin de fer et d’infrastructures sportives, dans une zone où il n’y en avait aucune. Initialement évalué à 1,2 milliard de roubles, le tremplin de saut à ski a finalement coûté 8 milliards de roubles ! Le parc olympique est entièrement sorti de terre, au prix d’un désastre écologique, qui vit notamment Greenpeace et le WWF claquer la porte des comité de surveillance des travaux, dénonçant la destruction des écosystèmes |5| et la mauvaise qualité des études d’impact sur l’environnement. On peut décemment se demander s’il n’y avait pas un meilleur usage à faire de ces fonds énormes, aux retombées plus qu’hypothétiques.
À Rio de Janeiro, où se sont déroulés les JO d’été de 2016, les conséquences sociales de l’organisation des jeux sont frappantes et ont d’ailleurs donné lieu à de nombreuses manifestations de rejet de la part de la population. Ce sont surtout les quartiers les plus favorisés qui ont profité du développement des infrastructures dans la ville, par exemple avec la nouvelle ligne de métro, inaugurée 5 jours avant les Jeux, qui relie 2 des quartiers les plus aisés de la ville. Le quartier pauvre de Deodoro aura pu bénéficier de la réalisation de la TransOlympica, un important axe routier pourvu de voies d’autobus, mais il aura aussi hérité de la rivière de canoë-kayak, qui devrait être transformée en un centre de loisirs à l’avenir plus qu’incertain, car inaccessible à la population locale, plutôt jeune et qui n’aura pas les moyens de s’y rendre. Et c’est un moindre mal, en comparaison avec les quelques 67 000 habitant-e-s expulsé-e-s de leur logement, souvent par la force et sous des prétextes divers : risque d’éboulement, construction d’autoroute, le tout sans négociation. Les familles n’ont eu d’autre choix que d’accepter les conditions que leur imposait la ville, en général des indemnisations bien inférieures aux prix du marché, surtout après la vague de spéculation immobilière que la gentrification de ces quartiers ne manquera pas de créer. |6|
Citons également les JO de Pékin en 2008, pour lesquels 1,5 million de personnes furent déplacées de force |7|, principalement des migrant-e-s ruraux vivant dans les quartiers les plus défavorisés.
- La construction du terrain de golf (sur une réserve naturelle !) a demandé 3 ans. 6 mois après les jeux, il est vide Un pseudo tremplin de développement qui devient une véritable escalade du pire
L’organisation des Jeux Olympiques coûte cher. Très cher. Sur le plan financier, évidemment, mais sur le plan social aussi. Pour résumer, les citoyen-ne-s passent toutes et tous à la caisse, et les plus défavorisé-e-s d’entre elles-eux y passent même plusieurs fois : leurs impôts sont détournés vers la construction d’éléphants blancs – stades démesurés, équipements sportifs inadaptés à la reconversion hypothétique, villages olympiques abandonnés après les jeux, etc. - et ils subissent de façon perverse les effets indésirables des jeux – mesures de sécurité abusives qui entravent les déplacements et les activités quotidiennes, gentrification des quartiers suite aux effets de la spéculation immobilière provoquée par la rénovation à marche forcée, expulsions, etc. À ces conséquences directes des Jeux, il faut ajouter l’impact environnemental : tonnes de bétons déversées, millions d’hectolitres d’eau gaspillés, zones naturelles sacrifiées et bien entendu les quantités pharaoniques de pétrole parties en fumée pour transporter ouvriers, ingénieurs, matériaux, organisateurs, ONG, sportifs et finalement le public.
Et c’est ce modèle financièrement inefficace et socialement inacceptable que suivent aujourd’hui des pays émergents comme la Chine, la Russie et le Brésil (qui font partie des BRICS avec l’Inde et l’Afrique du Sud) pour apporter à leur pays une image de modernité et de destination touristique incontournable. La construction d’infrastructures de loisir vise avant tout à attirer les classes moyennes et aisées, en expansion rapide ces dernières années, et à offrir des contrats de construction et de sécurité à la pelle à des multinationales complaisantes, créant au passage d’énormes filières de corruption. Pour les JO de Sotchi, les contrats ont été attribués sans appels d’offres à des proches de Poutine. Dans un rapport coécrit par Boris Nemtsov |8| et Leonid Martynyuk, tous deux membres du mouvement libéral d’opposition Solidarnost (« Solidarité »), les auteurs estiment qu’entre 25 et 30 milliards de dollars sur les 50 dépensés pour les JO ont été détournés par le pouvoir et ses proches |9|. Quant à l’État de Rio, il se trouve désormais en faillite, placé sous tutelle, une situation largement précipitée par les déficits occasionnés par la coupe du monde de football et les Jeux Olympiques.
Dépenses inconséquentes et incohérentes en temps d’austérité et de crise écologique
La vague sécuritaire apparue après les attentats du 11 septembre 2001 a évidemment atteint elle aussi les JO, avec des budgets de sécurité qui ont explosé pour les comités d’organisation : plus de 1,4 milliard de dollars et 40 000 agents en 2004 à Athènes. Il y aurait eu plus de 80.000 agents de sécurité en 2008 à Pékin. La sécurisation des JO de Sotchi a, quant à elle, coûté près de 2 milliards de dollars, avec 37.000 policiers et militaires déployés sur les sites olympiques et aux abords.
Les JO de Londres devaient, à l’origine, coûter 2,7 milliards d’euros (2,4 milliards de livres sterling) et coûtèrent finalement autour de 11 milliards d’euros selon les estimations les plus basses (certains avancent le montant de 24 milliards de livres, soit environ 27 milliards d’euros |10|). Les bailleurs privés, qui s’étaient engagés à participer financièrement dans l’organisation des JO, se sont pour la plupart évaporés quand le projet s’est concrétisé. La construction du village olympique, évalué à 1 milliard de livres, était présenté comme un élément clé du plan de rénovation urbaine dont la ville de Londres bénéficierait grâce aux JO. Le coût de l’investissement devait être porté par une société australienne, Lend Lease. Mais la crise de 2008 poussa les investisseurs à se rétracter, laissant les pouvoirs publics régler la note – avec l’argent des contribuables – pour finalement revendre le village deux ans plus tard à un fond qatari, avec une perte de 275 millions de livres |11|. Un bel exemple du capitalisme moderne, où le secteur public s’engage financièrement, assumant les risques, et le secteur privé récolte les bénéfices. C’est le principe des PPP – partenariats public privé – chers aux institutions financières internationales telles que le FMI et la Banque mondiale , mais qui engendrent dans la plupart des cas des dépenses bien plus importantes que les investissements portés entièrement par les collectivités publiques.
Quant aux JO d’Athènes, dont le coût initial a plus que doublé selon les estimations les plus courantes, ils font aujourd’hui les beaux jours des photographes inspirés par les décors post-industriels en désolation et des fonds d’investissement qui lorgnent ces immenses terrains aux abords des centre-ville et que l’opportune crise grecque est en train de leur mettre à disposition pour une fraction de leur valeur réelle |12|.
Les Jeux Olympiques sont une énorme machine qui permet à de grandes villes de remplir des objectifs démesurés, qu’elles n’auraient pas l’occasion d’atteindre aussi facilement dans d’autres circonstances. L’aura des JO, l’attention médiatique qu’ils attirent, pour ne pas dire « monopolisent », offrent un va-tout aux villes organisatrices, qui peuvent en profiter pour mettre en place d’énormes plans d’urbanisation, incluant le déplacement, voire l’expulsion, des populations locales. Il s’agit parfois d’un véritable nettoyage social et ethnique, quand Rio « nettoie » ses favelas ou quand Vancouver évacue les sans-abris et les habitant-e-s les plus pauvres, souvent d’origine indigène |13|. Les JO permettent de masquer cela, et de concentrer l’attention sur les prouesses techniques que réalisent les villes pour accueillir ces fameux Jeux, sans s’attarder sur les conséquences. Et c’est ainsi que les Français vont bientôt avoir droit à la grand-messe des Jeux Olympiques en 2024, malgré les plateformes citoyennes qui se sont montées en opposition à ces Jeux, malgré les dénonciations de plus en plus nombreuses des citoyen-ne-s et des villes candidates contre « les Jeux de l’argent et du béton ». Et il est déjà certain que ces Jeux coûteront bien plus que prévu. Comme le fait remarquer la plate-forme « Non aux JO 2024 à Paris » |14|, entre le dépôt du second et du troisième volet du dossier de candidature, l’estimation est déjà passée de 3,2 à 3,6 milliards d’euros. Et le budget de ce dossier ne comprend même pas les frais de sécurité, que l’on sait pourtant de plus en plus exorbitants !
Les habitant-e-s de Tokyo ou Paris (respectivement organisatrices des JO d’été 2020 et 2024) ont-ils vraiment besoin de stades et de vélodromes dont une petite minorité seulement pourra profiter après les Jeux ? Les habitant-e-s de Pékin (organisatrice des JO d’hiver 2020) et de ses alentours ont-ils besoin de pistes de ski, dans une région où l’eau commence à manquer cruellement et où il ne neige même pas ? |15| Ne serait-il pas plus utile de construire des équipements adaptés, de rénover les infrastructures existantes, sans donner dans le gigantisme ? De créer de l’emploi durable, pérenne, tout en respectant la nature et l’environnement ? La question mériterait évidemment d’être posée. Mais les rares villes qui l’ont fait, comme Hambourg, par voie de référendum, ont reçu une réponse qui n’a pas franchement plu au CIO… Alors, quand on connaît par avance la réponse et que celle-ci ne nous satisfait pas, à quoi bon la poser ? Une nouvelle fois, tant que nos politicien-ne-s ne prendront pas la mesure des enjeux, c’est sur la mobilisation citoyenne qu’il faudra compter pour se faire entendre. Et en attendant que cela cesse, rendez-vous en 2025 pour auditer la dette illégitime que les JO de Paris ne manqueront pas de nous laisser éponger.
Notes
|1| Wladimir Andreff, Pourquoi le coût des Jeux Olympiques est-il toujours sous-estimé ? La « malédiction du vainqueur de l’enchère ». Papeles de Europa, 2012, pp.3-26, https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00794056/document
|2| Montréal 1976 : la dette achève, Agence France Presse (AFP), http://www.rds.ca/montreal-1976-la-dette-acheve-1.270900
|3| Wladimir Andreff, Op. Cit.
|4| We Demain, Jeux olympiques : La malédiction des « éléphants blancs », https://www.wedemain.fr/Jeux-olympiques-La-malediction-des-elephants-blancs_a422.html
|5| Voir par exemple cette vidéo de l’AFP : https://www.youtube.com/watch?v=6IxeZj-46Xc
|6| Voir par exemple : Le Monde, À un an des JO, Rio rase ses favelas indésirables : http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2015/08/04/a-un-an-des-jeux-olympiques-rio-rase-ses-favelas-indesirables_4711093_3222.html et France Inter, JO de Rio : la ville ne veut pas de ses pauvres dans le décor : https://www.franceinter.fr/monde/jo-de-rio-la-ville-ne-veut-pas-de-ses-pauvres-dans-le-decor
|7| Reuters, Beijing to evict 1.5 million for Olympics, http://www.reuters.com/article/2007/06/05/us-olympics-beijing-housing-idUSPEK12263220070605
|8| Ancien vice-premier ministre de Boris Eltsine, auteur de plusieurs rapports visant à dénoncer la corruption et les dépenses considérables de Poutine. Il a été assassiné en février 2015, à deux pas du Kremlin, dans ce qui ressemble fort à une affaire d’assassinat politique.
|9| Voir Le Monde, Les JO de Sotchi entachés par la corruption, http://www.lemonde.fr/jeux-olympiques/article/2013/05/31/les-jo-de-sotchi-entaches-par-la-corruption_3421471_1616891.html
|10| Daily Mail, Cost of Olympics to spiral to £24bn... TEN TIMES higher than 2005 estimate, http://www.dailymail.co.uk/news/article-2092077/London-2012-Olympics-cost-spiral-24bn--10-TIMES-higher-2005-estimate.html
|11| The Guardian, https://www.theguardian.com/commentisfree/2012/apr/04/price-of-london-olympics
|12| Voir Anouk Renaud, Sucer la Grèce jusqu’à la moelle, CADTM
|13| Ceasefire, Want to cleanse your city of its poor ? Host the Olympics, https://ceasefiremagazine.co.uk/olympics-opportunity-cleanse-city/
|14| Je conseille vivement la lecture du texte de cette plate-forme : http://nonjo2024aparis.neowordpress.fr/category/plateforme/
|15| Le Monde, Les JO d’hiver 2022 à Pékin malgré l’absence de neige, http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2015/08/01/les-jo-d-hiver-2022-a-pekin-malgre-l-absence-de-neige_4707570_3216.html
Un message, un commentaire ?