« Le nouveau gouvernement libéral a maintenant un solide mandat pour changer les choses, affirme Robyn Benson, présidente nationale de l’AFPC. Pour ce faire, il doit, entre autres, rétablir les services publics et de bonnes relations avec sa fonction publique. Nous enjoignons donc aux libéraux d’oser une nouvelle façon de faire de la politique et de concert avec les députés démocrates et tous les autres élus progressistes, de travailler pour remettre le Canada sur les rails. »
Avant et pendant la campagne électorale, l’AFPC a mené une campagne de sensibilisation publique pour convaincre la population de voter pour stopper l’hémorragie provoquée par l’ancien gouvernement conservateur. Un sondage mené peu de temps avant le jour du scrutin montre qu’une large part de la population croyait que la question des coupes aurait un impact sur les résultats de l’élection.
« Tout au cours de la campagne électorale, nous avons pu constater sur le terrain que les électeurs et les électrices en avaient assez des attaques constantes des conservateurs de Harper à l’égard des fonctionnaires fédéraux. L’AFPC, le plus grand syndicat de la fonction publique fédérale, espère rencontrer le plus tôt possible les représentants du nouveau gouvernement pour discuter des mesures à prendre pour redresser les torts causés par les conservateurs et améliorer les relations de travail au sein de la fonction publique fédérale, » déclare Robyn Benson.
Au cours de ses quatre dernières années au pouvoir, le gouvernement conservateur a adopté une série de projets de loi omnibus qui ont modifié en profondeur les lois sur la négociation collective et celles qui protègent la santé et la sécurité des employés de l’État. Durant la campagne électorale, les libéraux ont promis de rétablir le droit à la libre négociation et d’abroger les lois antisyndicales adoptées par les conservateurs.
« Nous enjoignons au nouveau gouvernement de remplir ses promesses sans tarder », de conclure Robyn Benson.
L’AFPC demande au nouveau gouvernement :
– De rétablir et d’améliorer les services publics et de procéder à la réouverture des neuf bureaux d’Anciens Combattants fermés par les conservateurs en 2014.
– D’abroger les dispositions adoptées dans les derniers budgets (C-4, C-10 et C-59) qui ont modifié la législation du travail, imposé des réductions salariales, retiré le droit à l’équité salariale, affaibli les protections en matière de santé et sécurité au travail et permis au gouvernement de retirer unilatéralement les dispositions sur les congés de maladie dans les conventions collectives librement négociées.
– De rétablir le droit des syndicats de représenter leurs membres lorsque ceux-ci déposent une plainte en matière d’équité salariale.
– D’abroger le projet de loi C-525, qui entrave la syndicalisation des travailleuses et travailleurs du secteur fédéral, ainsi que le C-377, qui enfreint les droits constitutionnels et le droit à la vie privée.