Le recours accru à la sous-traitance de la part de Mine Raglan, à des conditions moindres, figure parmi les principaux points en litige. « C’est rendu qu’il y a souvent beaucoup plus de contracteurs sur le site de la mine que de travailleurs syndiqués. Ça n’a aucun sens. C’est autant de retombées économiques en moins dans les régions du Québec, au profit d’une multinationale qui exploite nos richesses, avec des profits importants », dénonce le président de la section locale 9449 des Métallos, Éric Savard.
Parmi les multiples pierres d’achoppement à la négociation, notons en plus du recours éhonté à la sous-traitance, des litiges sur les vacances, les conditions de travail, les salaires… Mais par-dessus tout, les travailleurs exigent du respect de la part de l’employeur. « Glencore étire l’élastique continuellement. L’employeur rechigne à permettre une vraie heure de dîner à des travailleurs qui font 11h par jour, 21 jours consécutif. C’est rendu que ceux qui refusent de faire du temps supplémentaire se font regarder croche par les boss. Les conditions de vie au camp minier se sont détériorées au fil des années. L’employeur chipote systématiquement sur les conditions de vie et de travail des syndiqués qui abandonnent leur famille pendant de longues périodes. Cette entreprise doit faire montre de plus de respect envers les travailleurs qui lui font gagner des dizaines de millions chaque année », ajoute Éric Savard.
Les parties se sont rencontrées vendredi en présence d’un médiateur et l’impasse est demeurée totale. Les syndiqués ont donc décidé d’exercer le mandat de grève voté la semaine précédente dans une proportion de 97,5 %. Des assemblées s’étaient alors tenues à Québec, Rouyn-Noranda, Laval, Mont-Joli, Bonaventure, Gaspé et Raglan.
« On fait face à un employeur qui cherche continuellement à en donner le moins possible pour améliorer la qualité de vie des travailleurs. Il a même essayé de diviser les travailleurs entre eux. Mais aujourd’hui, c’est unis que les syndiqués ont choisi de débrayer. Et c’est unis qu’ils retourneront au camp minier lorsqu’ils auront obtenu du respect de la part de leur employeur », fait valoir le représentant syndical des Métallos Harold Arsenault.
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