« Le casino est une société d’État qui rapporte énormément d’argent dans les coffres publics pour payer nos services en santé et en éducation. Nous voulons continuer de faire notre part pour remplir ces coffres, mais on ne peut plus le faire au détriment de notre santé. Il faut savoir qu’en ce moment, le litige porte sur quinze minutes par jour de pause que l’employeur ne veut pas rémunérer. C’est dommage pour l’ensemble des contribuables québécois », d’expliquer Jean-Pierre Proulx, conseiller syndical du SCFP.
Les profits des tables de jeu reposent en grande partie sur la rapidité des croupiers et croupières et à cet égard, ces employé(e)s sont parmi les meilleur(e)s dans l’industrie.
Nouvelles embauches au rabais
Le conflit porte aussi sur un autre enjeu important : l’équité entre les nouvelles embauches et les plus anciennes. En effet, l’employeur veut que les prochains croupiers et croupières soient payés à 90 % de l’échelle salariale la plus basse, ce qui ferait reculer leur rémunération à celle qui prévalait en 2017.
« On sabote la relève ! Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, c’est carrément irresponsable et aucun employeur au Québec n’oserait proposer ce genre de clause », d’ajouter Jean-Pierre Proulx.
De plus, depuis 10 ans les heures travaillées des croupiers ne font que diminuer. En moyenne, ils ont passé de 72 heures travaillées par deux semaines en 2013 à 65 heures en 2022 et la majeure partie des croupiers ne font même pas 60 heures.
La convention collective qui réglemente les conditions de travail des 521 croupiers et croupières est échue depuis le 31 mars 2020.
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