« Depuis des mois, le sujet refait surface pratiquement toutes les semaines, sous différentes formes, sous différents angles. La violence est une problématique qui dépasse largement les murs des établissements. C’est un enjeu social complexe qui concerne tout le monde. Et dans nos milieux de travail, cela doit commencer par une tolérance zéro, véritablement zéro, sans banalisation », a-t-il dit.
Le leader syndical a aussi rappelé le contexte politique actuel : « On voit bien que le jupon caquiste de ce gouvernement dépasse de plus en plus dans ce deuxième mandat. Gonflé à bloc par sa popularité, il entend aller de l’avant avec différents projets et réformes laissés de côté lors du mandat précédent. »
Il a notamment fait référence au dépôt du projet de loi sur l’agence Santé Québec, dont plusieurs aspects touchent directement les négociations des conditions de travail. « Notre organisation syndicale devra être extrêmement vigilante. On devra être de ceux qui feront contrepoids, pas parce qu’on prône l’immobilisme, mais parce qu’il y a des changements dont on ne veut pas, car on juge que ce ne sont pas les bons. Ce n’est pas parce que le gouvernement est élu qu’il peut faire ce qu’il veut. »
Représentations de la Centrale
La Centrale ne fera pas que dénoncer. « On continuera à intervenir, à porter un message, mais aussi à proposer des solutions. C’est ça, le syndicalisme que l’on fait en 2023 », a indiqué Éric Gingras.
Au cours des derniers mois, la CSQ a multiplié les rencontres politiques, a rappelé le président, ce qui a permis de positionner ses enjeux, ses préoccupations et ses orientations. La Centrale a effectivement rencontré les ministres de la Santé Christian Dubé ; de l’Éducation, Bernard Drainville ; de la Famille, Suzanne Roy ; du Travail, Jean Boulet ; de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry ; de l’Emploi, Kateri Champagne Jourdain ; responsable des Relations avec les Premières Nations et les Inuit, Ian Lafrenière ; déléguée à la Santé et aux Aînés, Sonia Bélanger ; ainsi que la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel.
En mode action et mobilisation
Après ces rencontres de positionnement, « ce que nous souhaitons, ce sont des gestes concrets », a souligné le président. Il a ajouté que, peu importe l’ouverture dont la Centrale fera preuve, « la plus grande part des dossiers que nous portons se gagne par la mobilisation et la force de nos organisations ».
Éric Gingras a conclu son allocution en mentionnant que, face à un gouvernement qui « parle déjà de puiser dans ses réserves de courage pour affronter l’immobilisme syndical, notre réponse viendra par l’action sur tous les plans ».
Écoutez l’allocution complète du président.
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