Cette journée spéciale se veut habituellement une occasion de souligner, de façon festive, la rigueur, la compétence et l’engagement des employé-es de soutien du réseau de l’éducation. Mais cette année, avec les mesures d’austérité budgétaire mises de l’avant par le gouvernement de Philippe Couillard, le cœur est moins à la fête. « Avec la liste de compressions annoncées qui s’allonge de jour en jour, tout le personnel des établissements d’éducation vit avec l’inquiétude de ne plus pouvoir offrir des services de qualité. La pression sur les travailleuses et les travailleurs, déjà surchargés, devient intenable. Dans ce contexte, il est impératif de rappeler que les membres du personnel de soutien constituent une ressource indispensable à la réussite éducative des élèves. » affirment d’une même voix Johanne Cadieux et Danielle Beaulieu, respectivement présidente des secteurs Soutien cégeps et Soutien scolaire de la FEESP.
Les employé-es de soutien en éducation sont omniprésents tout au long du parcours scolaire. De l’administration à l’entretien des bâtiments, en passant par l’organisation scolaire et les services de garde, ils occupent des emplois variés et agissent comme personnes-ressources, tant auprès des enseignants que des élèves.
« Le gouvernement nous interpelle sur les gains de productivité à réaliser dans les réseaux publics. Du côté du soutien en éducation, la réponse passe entre autres par la reconnaissance de l’expertise de celles et ceux qui sont sur le terrain au quotidien. Au cours des dernières années, la FEESP a répertorié plusieurs expériences de sous-traitance de services offerts dans les établissements d’éducation. Les résultats de ces expériences sont loin d’être positifs et laissent entrevoir que la sous-traitance chez nous n’entraîne aucune économie et mène souvent à une perte d’efficience. » ajoute Marjolaine Côté, vice-présidente de la FEESP. Elle conclut en citant l’exemple des ouvriers spécialisés « Avec un retard salarial de 34 % par rapport à leurs collègues du privé, les ouvriers finissent par choisir de quitter le réseau public. Cela amène une situation de pénurie qui oblige les établissements à faire appel à des agences qui viennent faire le travail à coûts plus élevés. »