« On va prendre le temps d’analyser dans le détail ce projet de loi, mais les vraies affaires en santé, c’est la population pas les structures !, s’indigne le président de la FTQ. Cette réforme s’annonce comme une catastrophe, un sabotage du réseau ni plus ni moins. » En effet, les travailleurs et travailleuses de ce réseau sont déjà épuisés par les réorganisations et les réformes des structures qui se succèdent d’un ministre à l’autre, sans que les services à la population en soient réellement améliorés.
« En général, plus les structures sont grosses, plus la bureaucratie est imposante. On ne voit pas pourquoi ce serait différent dans ce cas-ci. Il faut rappeler que c’est M. Couillard lui-même qui a créé les CSSS afin de simplifier les structures en promettant qu’elles faciliteraient l’accès aux soins et offriraient de meilleurs services. Or, on attend toujours les résultats dix ans après », affirme Daniel Boyer.
« En ce qui a trait au nouveau mode de nomination des conseils d’administration, on ne peut que s’inquiéter du fait que le ministre nomme tout le monde, ouvrant ainsi la porte au copinage, au favoritisme et aux petits amis du parti », s’interroge Daniel Boyer.
« Avec l’accumulation de projets de réforme qui menacent le modèle social québécois, ce gouvernement est en train de se mettre à dos une bonne partie de la population qui n’a pas voté pour ça. Je pense aux attaques contre les retraités, aux attaques contre les familles par la réduction des congés parentaux ou l’augmentation des tarifs de garderie ou encore la réduction de l’aide aux devoirs, pour ne citer que celles-là. Il est temps de se mobiliser », conclut le président de la FTQ.