Le jour de l’annonce de l’élection, il y avait 68 femmes à la Chambre des communes, ou 22 %, plaçant le Canada au 52e rang selon l’Union interparlementaire qui classe les pays en fonction du nombre de femmes dans leurs législatures nationales.
À ce jour, alors que les principaux partis fédéraux ont déjà choisi la plupart de leurs candidats, les mises en candidature de femmes se sont améliorées. Le Parti libéral, le Nouveau Parti démocratique et le Bloc québécois ont déjà atteint ou dépassé la cible d’un tiers de femmes fixée par À voix égales, bien que les libéraux soient en-deçà de leur record de 37 % établi en 2008.
Un total de 24 % de candidats confirmés par le Parti conservateur sont des femmes, une augmentation de 20 % depuis la dernière élection. Le Parti vert présente 30 % de femmes, en hausse d’un point.
« À voix égales est très heureuse de constater que les partis font des progrès. Cela se traduit par un plus grand nombre de candidates aux élections – une étape fondamentale pour la santé de la démocratie au Canada. Cela nous montre également que les femmes sont loin de tourner le dos au processus politique », déclare Nancy Peckford, directrice générale.
Toutefois, malgré cette performance améliorée, de nombreuses candidates font vraisemblablement face à une défaite dans des circonscriptions où leurs partis ont remporté très peu de succès lors de la dernière élection.
Seul le Bloc québécois présente plus d’un tiers de femmes, environ 36 %, dans des circonscriptions compétitives. Les néo-démocrates et les libéraux les suivent de près avec près de 30 % et 27 % de femmes, respectivement, dans des circonscriptions potentiellement gagnables par leurs partis.
Les conservateurs présentent 36 femmes (20 %) dans leurs 179 circonscriptions les plus compétitives.
« Ces chiffres nous incitent à croire que la représentation des femmes à la Chambre des communes pourrait s’améliorer après cette élection. Mais jusqu’à ce que nous voyons un nombre plus important de femmes dans des circonscriptions gagnables, il sera difficile pour ce pays d’atteindre la cible minimale d’À voix égales d’un tiers de femmes au Parlement canadien », selon Donna Dasko, présidente nationale d’AVE.
« Les partis doivent s’assurer de présenter plus de candidates dans des circonscriptions où elles ont une bonne chance de gagner », ajoute Madame Dasko.
À deux reprises, en 2007 et en 2009, À voix égales a invité les principaux partis politiques fédéraux à relever son Défi Canada, un défi qu’ils ont accepté. Les partis se sont alors engagés publiquement à améliorer leur propre performance concernant le recrutement et la désignation de candidates.
Après le lancement du premier Défi Canada d’À voix égales en 2007, les partis fédéraux ont collectivement présenté le plus grand nombre de candidates dans l’histoire du Canada lors de l’élection fédérale de 2008.
À voix égales est une organisation multipartite sans but lucratif qui s’efforce de promouvoir l’élection de plus de femmes à tous les paliers de gouvernement. Nous surveillons les mises en candidature fédérales depuis 2006, notamment dans les circonscriptions gagnables.
À voix égales considère une circonscription gagnable si le parti en question présente un-e député-e sortant-e, si la marge était de 10 % ou moins entre la première et la deuxième place lors de la dernière élection, ou si la dernière élection a donné lieu à une course compétitive à trois où la marge de vote se situait à 15 % ou moins entre la première et la troisième place.
Cet article est tiré du site web d’À Voix Égales