« Il est impensable de croire que l’Université Laval pourra préserver sa mission et ses programmes de formation qui en font un établissement prisé en lui demandant d’ajouter 11 millions de dollars aux quelques 58 millions déjà assumés à coût nul. Le gouvernement est en train de faire le meilleur des scénarios catastrophes afin que le Québec ne puisse répondre à la demande de main-d’œuvre bien formée » lance Louise Chabot, présidente de la CSQ.
Des programmes et des emplois menacés
Le SPPRUL-CSQ, en collaboration avec les autres syndicats de travailleurs de l’Université Laval, a bien tenté de connaître concrètement les intentions de la direction de l’Université Laval sur les sacrifices demandés à chacun des départements, sans succès. Par contre, le syndicat s’explique mal comment l’Université peut se permettre de bonifier les conditions de travail des gens siégeant au conseil d’administration. « On demande à chaque département de faire des compressions, mais d’un autre côté on augmente les dépenses de gestion », s’étonne Luc Caron, président du SPPRUL-CSQ.
Laval dénonce l’ajout de 11 millions de dollars dans l’effort gouvernemental, le syndicat s’insurge contre les coupes de 150 postes prévues. « L’incohérence perdure, tant au niveau ministériel qu’au niveau de la direction. On ne peut dénoncer d’une part un ajout de compressions et d’autre part augmenter la direction. Notre mission est en péril. On ne cesse de couper dans les budgets de recherche, dans le personnel, dans les programmes. Rien ne va plus au pays universitaire », s’insurge Luc Caron.
Préserver et améliorer les universités
Après des compressions records au cours des dernières années, la CSQ considère essentiel de financer adéquatement les universités pour être en mesure de contribuer à l’essor économique du Québec. Afin de ne pas répéter les erreurs budgétaires scandaleuses dévoilées par les médias, il est impératif que le ministre Blais favorise la création d’un Conseil des universités tel qu’on l’avait majoritairement recommandé au Sommet sur l’enseignement supérieur.
Pour la santé économique du Québec, Louise Chabot estime que « le ministre Blais doit sans tarder travailler à une politique nationale de la recherche et de l’innovation. Il est grand temps de mettre fin au caractère permanent du statut précaire des professionnelles et professionnels de la recherche tel que le vivent nos membres du SPPRUL-CSQ ».