En effet, des documents obtenus par La Presse indiquent que le gouvernement du Québec se prépare à créer des conseils scolaires qui remplaceraient les commissions scolaires et seraient composés de 15 membres. Parmi ces membres, on dénombrerait des représentants des parents, des enseignants et d’une multitude d’intervenants, y compris du milieu des affaires et du monde municipal... mais aucun représentant du personnel de soutien.
« Le personnel de soutien, c’est un pan vital de nos écoles. Ce sont les secrétaires, les éducatrices en service de garde, les concierges, les ouvriers spécialisés, les techniciennes en éducation spécialisée et bien d’autres. Ils détiennent une expertise irremplaçable et une connaissance unique du terrain. Leur contribution à la gouvernance scolaire est indispensable », a expliqué Pierre Degray, président du Conseil provincial du soutien scolaire (CPSS) du SCFP-Québec.
« À la base, nous sommes très inquiets du démantèlement des commissions scolaires. Et là, je reçois de multiples appels d’employés de soutien qui sont alarmés de ce projet de conseils scolaires. Quel signal est-ce que ça envoie pour l’avenir des services qu’ils offrent, pour la gouvernance du réseau scolaire ? Le gouvernement va-t-il vraiment pousser dans l’ombre le personnel de soutien ? Est-ce que ça annonce d’autres compressions ou une vague de sous-traitance », de s’inquiéter Pierre Degray.
« Heureusement, le débat sur l’avenir des commissions scolaires n’est pas terminé. Il est encore temps de préserver des instances démocratiques et de reconnaître l’expertise des employés de soutien », a-t-il conclu.