« Comment se fait-il qu’il faille encore rappeler au ministre Blais que le réseau scolaire est à bout de souffle, qu’il ne peut assumer aucune autre compression et que le rapport Lacroix utilise des données datant de plus de cinq ans ? Nous exigeons que le ministre mette ses chiffres sur la table lorsqu’il affirme que les commissions scolaires auraient des surplus d’à peu près 800 millions de dollars », déplore Louise Chabot, présidente de la CSQ.
Un ministre déconnecté de la réalité
Alors que le personnel et les parents se mobilisent dans toutes les régions contre les abolitions de postes et de services pour les enfants, les propos du ministre sont complètement déconnectés de la réalité. Maquiller la réalité de la sorte, affirmer des choses sans les démontrer, faire croire le contraire de la vérité, démontre une bien grande méconnaissance du terrain de la part d’un ministre de l’Éducation.
« Le personnel de l’éducation supporte déjà l’école à bout de bras. Il est à bout de souffle. Comment un ministre peut-il ainsi laisser croire à la population que des économies sont encore possibles dans le réseau scolaire ? Des enfants n’ont plus les services de professionnels pour les aider dans leur réussite scolaire, des parents n’ont pas les moyens de payer pour ces services, des enseignantes et enseignants n’ont plus les ressources essentielles pour accompagner adéquatement les élèves en difficulté, le personnel de soutien scolaire ne suffit plus à la demande, voilà la réalité du terrain », souligne Louise Chabot.
La CSQ conseille au ministre Blais de délaisser ses colonnes de chiffres pour aller constater sur le terrain les besoins criants des milliers d’élèves qui ne reçoivent déjà plus les services nécessaires à leur cheminement scolaire. L’attitude comptable du ministre de l’Éducation met en péril la réussite scolaire du plus grand nombre d’élèves. Elle est un frein inquiétant pour la relance économique du Québec.
« Nous sommes extrêmement inquiets de la vision du ministre qui semble privilégier l’austérité par rapport à l’avenir de milliers d’enfants. Hier, le ministre Blais a dépassé les bornes de l’entendement. L’éducation au Québec a besoin d’investissement, pas de compressions », réitère la présidente de la CSQ.