Tiré de Sortons les radio-poubelles.
En effet, en mai 2013, à Radio-Canada, Lehouillier termine l’entrevue en louangeant l’émission de Claude Bernatchez : « Pour moi, c’est l’émission la plus reposante le matin (…) on sent pas que c’est polluant ».
Aussitôt, les animateurs de radio-poubelle virent écarlates. Cette déclaration prouverait que Lehouillier « méprise les gens de Lévis » !
Nos brutes hypersensibles, intolérants à la critique, le prennent personnel.
« Prenez-le en note, Lehouillier vous regarde de haut. Si vous écoutez CHOI Radio X ce matin et que vous êtes à Lévis, vous avez le droit de vote ! », dénonce Jérôme Landry, tout à coup en campagne pour faire échec à la réélection de Lehouillier . Une offensive qui s’étendra sur plusieurs jours.
Tout ça pour une courte déclaration d’amour à Radio-Canada saupoudrée d’une inoffensive critique de la radio privée locale.
Mais depuis 2013, les choses ont bien changé. Monsieur le maire s’est métamorphosé en marionnette de la radio-poubelle.
Disant ce que la radio-poubelle dit, faisant ce que la radio-poubelle dit de faire et parlant de la même façon que la radio-poubelle parle.
Le maire Lehouillier est devenu le singe en chef de Radio X.
C’est ainsi qu’il faut voir la sortie de cette semaine contre la « petite élite de Québec et de Montréal » qui veut nuire à son précieux 3e lien.
Tout le monde a déjà compris que le projet est hors de prix, farfelu, inutile, polluant et nuisible, mais il y a encore des gens qui s’y accrochent.
La plupart du temps il n’y a pas d’opposition à Québec pour ce genre de projet. À cause du régime de peur dénoncé par Dominique Payette. Si bien que la radio-poubelle se retrouve contrainte de toujours chialer, depuis plus de 20 ans, contre l’opinion des « gens de Montréal ».
Là, on a 3 personnes de Québec se retrouvant à penser différemment de la radio-poubelle : Alexandre Turgeon, du Conseil régional de l’environnement, Étienne Grandmont, d’Accès transports viables et Christian Simard, de Nature Québec.
La plupart d’entre vous lisent sans doute ces noms pour la première fois : « Alexandre qui ? »
Pourtant ce sont bien là les membres de cette « élite maléfique » fantasmée par Lehouillier, tirant les ficelles d’un sombre et puissant complot destiné à saboter la construction du 3e lien.
Alors qu’en réalité, ces trois personnes ne font que faire leur travail pour représenter une opinion pro-environnementale largement répandue dans la population mais ayant peu de portée dans l’espace public.
Plusieurs événements anti-3e lien des derniers mois ont récolté des records d’affluence. L’an dernier, 2000 personnes ont marché dans une manifestation contre le 3e lien.
La radio-poubelle attise tellement la haine contre cette « élite », ces 3 boucs-émissaires, que c’est à se demander si le pire ne pourrait pas arriver. Il arrive par exemple de plus en plus souvent que la radio-poubelle se plaint des « gens se trouvant au Centre Frédéric Back ». Est-ce que des auditeurs un peu zélés ne pourraient pas y causer du trouble ?
Cessons d’être naïfs. C’est arrivé à plein de monde. Karine Gagnon, Pierre Jobin, Sophie Chiasson, Julie Lemieux, etc. C’est arrivé au Centre multiethnique le mois dernier.
Et pourquoi toute cette haine ? Simplement parce que des gens pensent différemment d’eux. Des gens ayant eu l’audace de disposer d’une autonomie de pensée.
Cette soi-disant « petite élite », qu’on n’entend nulle part, qu’on ne voit nulle part et dont personne ne connait les noms, même si elle n’a aucune influence, aucune présence, aucun média, aucune caméra, aucun micro et qu’on entend une fois par mois sur je ne sais quelle antenne ou sur un stupide mur Facebook, bien, dispose déjà de trop de visibilité pour des populistes s’étant pourtant autoproclamés « défenseurs de la liberté d’expression ».
L’hégémonie de la radio-poubelle est totale. Tous les animateurs, gagnant un salaire dans les 6 chiffres, appuient le 3e lien et plusieurs radios ont déjà fait campagne pour l’obtenir, forçant le gouvernement à investir des millions dans de futiles études. Des politiciens rampent à leurs pieds pour obtenir la faveur de 15 minutes à l’antenne. Ils rejoignent des centaines de milliers d’auditeurs chaque jour.
Face à eux, 3 boy-scouts en culottes courtes.
Le rapport de force est complètement disproportionné.
Et c’est déjà trop.
Tout le monde doit penser la même chose ou souffrir intimidation, harcèlement, moqueries.
Hors de la pensée unique déterminée par la radio-poubelle, point de salut.
Le problème n’est donc pas qu’il y ait une petite clique de Québec ou de Montréal opposée au projet. Le vrai problème c’est qu’ils osent s’exprimer.
Bon courage, les boy-scouts.
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