Il faut dire que la loi internationale sur le refuge est particulièrement restrictive : fuir la guerre, fuir une menace de mort alors que votre gouvernement ne peut vous en protéger ou refuse de le faire. Il y a d’autres restrictions mais moins significatives.
Mais dans la vie politique actuelle, avec le manque de volonté politique de protéger les plus menacés.es il faut aussi avoir :
1- La bonne couleur de peau
2- La bonne religion : être chrétiens.nes, mulsulmans.es mal considérés.es.
3- La bonne langue, une connaissance minimale de l’anglais peut être un atout ; parler arabe vous nuit considérablement.
4- Fuir le bon ennemi. Les Syriens.nes fuient leur dirigeant massacreur ; ça ne suffit pas vraiment, leur guerre n’en est pas une entre États. Les boat peoples de l’époque fuyaient un bon ennemi : le communisme. Etc.
5- Avoir un passé irréprochable et démontrable selon les critères du pays où on demande l’asile.
6- Et si vous ne correspondez pas à tous ces critères, surtout ne pas arriver en grand groupe, vous seriez accusés.es d’envahissement. Être seul.e ou en petit groupe de parenté est plus positif.
Il ne faut surtout pas revendiquer le statut de réfugié parce qu’on fuit la misère, la violence familiale et sexuelle si vous êtes une femme, ou si ceux et celles qui vous menacent font partie du cercle dirigeant de votre pays soutenu par un pays développé et démocratique. Il est vrai que ce ne sont pas des critères prévus par la loi sur le refuge. À quand une modification ?
Il faut aussi être prêt.e à vivre une perte plus ou moins forte de statut social pendant plus ou moins longtemps et à être exploités.es.
Alexandra Cyr
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