Des membres de la coalition sont allés constater la situation sur le terrain. La zone ouest de 180 hectares de milieux naturels, planifiée comme « zone de conservation » du projet, est présentement largement inondée. Quant à la zone est de 185 hectares, dédiée à la construction des 5 500 habitations, elle est présentement saturée d’eau, et sa végétation est typique de milieux marécageux.
Pour le SCFP et la Coalition, des questions se posent sur la viabilité de ce projet immobilier et, par extension, sur la viabilité du REM lui-même. En effet, le REM sera en partie financé par des « redevances de développement » découlant des nouvelles constructions résidentielles à proximité de ses gares. Le projet Cap-Nature serait adjacent à la gare de Kirkland du REM. De plus, il y a lieu de se demander si les prévisions d’achalandage du REM incluent la population future de Cap-Nature.
« De toute évidence, les terrains du projet Cap-Nature sont marécageux et sensibles aux inondations. Les changements climatiques vont augmenter la fréquence des inondations et aggraver leurs effets dans la région de Montréal, c’est une certitude. Est-ce qu’à l’instar du reste du projet de REM, le projet immobilier Cap-Nature est un éléphant blanc, un cas classique de développement douteux en milieu humide ? Il y a de quoi s’inquiéter », de lancer Mathieu Vick, conseiller syndical à la recherche au SCFP.
« Ultimement, c’est de la viabilité du REM dont il est question. Son montage financier repose-t-il sur du développement immobilier responsable et durable », se questionne Mathieu Vick.
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