Durant la manifestation du samedi 12 mars dernier, organisée conjointement avec l’Alliance sociale et la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics, j’ai été confronté à une situation grandement étrange, voire bouleversante, au sein du contingent de la FTQ. Je suis jeune, membre de Québec solidaire et j’aimerais vous raconter mon histoire pour tirer des leçons constructives de mon expérience contrariante…
Midi trente. La manifestation est sur le point de prendre son envol. Comme le font plusieurs organisations syndicales, politiques, communautaires ou populaires, je distribue des tracts au sein des différents contingents de la manifestation. Tout va bien, les gens sont grandement réceptifs, parfois hésitants, mais la distribution se passe dans le calme, la passion, le sourire et la solidarité. Tout à coup… n’ayant jamais pris connaissance du lieu où je me trouve… un agent de sécurité FTQ me coupe, me fait marcher à reculons et me dirige vers l’arrière de la manifestation. Confondu, bouche bée, je lui pose simplement la question : « Hein… mais pourquoi… ? » Aucune réponse : « R’garde… distribue tes tracts de l’autre côté… » Après quelques tentatives d’éclaircissement, quelques autres membres de la FTQ s’ajoutent… des regards durs, voire menaçants… et on me demande de ne pas distribuer au sein des membres de la FTQ.
L’une de ces personnes m’explique… tout de même calmement… qu’il s’agit d’une règle interne du syndicat pour protéger les membres des groupes qui pourraient venir faire de la casse. J’arrête donc d’insister et je continue la distribution au sein des autres contingents avec un sentiment fort de mécontentement… et de dépossession.
C’est contre les politiques rétrogrades de Jean Charest que nous luttons…
Soyons solidaires !
Soyons ensemble et confrontons nos points de vue !