La colère qui tressaute en toi,
Houle, grande marée
Qui tressaute sans trêve
Jusqu’au bout de ta main,
Dévastant tout
Jusqu’à nos plus précieux souvenirs
Ta colère et ma tristesse
De nageuse au long cours
Cherchant son chemin dans les vagues.
Je n’irai pas plus loin aujourd’hui
Je resterai, là, à tes côtés
Quand tu te briseras les poings
Sur la figure aveugle des puissances
Je guetterai la faille, je guetterai la faille,
Car je t’emmènerai toi et ton corps rompu
Sur des sentiers que je connais
Menant à l’embellie.
J’y trouverai un gîte
Un abri de fortune
Qui saura entendre ta douleur et ta rage
Et au moment où n’en pouvant plus,
Tu sombreras.
Pendant que se retireront
Enfin les déferlantes,
Lassées de s’arc-bouter
Aux brisants de ton âme,
Je veillerai dans la lueur des braises
Et sur ton flanc
Encore agité de saccades de fureur,
D’où lentement se retirera la tempête,
Et sur ton flanc
Gracile à marée basse.
Je déposerai un baiser.
Manon Ann Blanchard
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