On insiste pour nous dire que les décisions de santé publique ne sont pas motivées par la politique. Mais c’est faux, et ce, depuis le début de la crise avec ce rejet des masques pour la population. Et là, on parle du "Jour Un" de l’épidémie au Québec.
Arruda avait rejeté les masques non pas, parce que les gens ne sauraient pas s’en servir, mais parce que le gouvernement n’avait pas pris la précaution d’en avoir en réserve. Du coup, Arruda jetait le blâme sur la population en protégeant le gouvernement. Alors que le rôle de la Santé publique devrait être de protéger les citoyens, pas le parti au pouvoir.
On le voit donc de plus en plus clairement : la Santé publique dans son état actuel, EST, une instance hautement politique.
Par exemple. Que se passerait-il si notre « bon docteur » Arruda déclarait que 690$ par mois d’aide sociale, c’est dangereux pour la santé physique, dangereux pour la santé mentale et dangereux pour la santé publique ?
Tant qu’à parler de santé publique, parlons-en donc jusqu’au bout. La pauvreté nous coûte collectivement des milliards par année au Québec ; jusqu’à 17 milliards* selon certains. Ça vaudrait peut-être la peine qu’Arruda se prononce là-dessus, si la Santé publique lui tient tellement à coeur ?
– Pourquoi ne le fait-il pas ? Parce que ce n’est pas le sujet du jour ?
Non, parce que dénoncer la violence économique de l’aide sociale aurait d’énormes conséquences politiques.
Ainsi, même sur la question de l’aide sociale, Horacio Arruda protège le gouvernement plutôt que les citoyens.
Christian Montmarquette
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