Cette « normalité » qui exploite les plus vulnérables et détruit notre planète, nous la refusons !
La conférence de presse du 1er mai a réuni des intervenantes et intervenants des milieux communautaires, écologistes, féministes et syndicaux qui ont dénoncé d’une même voix que la situation d’avant crise n’avait rien de normal pour la population. Dans ce sens, les différents gouvernements se doivent de présenter un plan de relance qui réglera les inégalités et injustices mises en lumière en ces temps de pandémie.
« Vivre sur l’aide sociale, c’est être en crise à longueur d’année, mais en ce moment c’est encore pire. Toutes les stratégies que les personnes ont développées pour réussir à survivre ne fonctionnent plus ces temps-ci. Elles ne peuvent plus gagner leur 200$ permis par mois, elles ne peuvent plus ramener les canettes... Elles sont vraiment vulnérables », dénonce Simon Pouliot de l’Association pour la défense des droits sociaux Québec métropolitain.
Pour sa part, Lucie Gosselin du Centre ressources pour femmes de Beauport dénonce que « la crise sanitaire du Covid 19 met en lumière et intensifie toutes les inégalités socioéconomiques ainsi que les violences sexuelles, conjugales, obstétriques et institutionnelles faites aux femmes de façon dramatique. C’est un grave problème de droits humains ».
« La crise actuelle a mis en lumière l’importance du travail réalisé par les organismes de l’action communautaire autonome auprès des personnes les plus vulnérables de notre société. Artisans indispensables de notre filet social, ces travailleuses et travailleurs devraient avoir des conditions de travail dignes du caractère essentiel des services qu’ils offrent ! », revendique Julie Tremblay du Regroupement des organismes communautaires de la région 03.
Geneviève Dorval d’Extinction Rebellion Ville de Québec rappelle qu’ « il ne faut pas rater cette chance de nous sortir de ce système destructeur et injuste, parce qu’on va se relever de la crise du coronavirus, mais on ne se relèvera probablement pas de la crise climatique qui nous attend si on retourne à l’anormal ».
Lorena Suelves Ezquerro du Comité de femmes immigrantes de Québec rapporte qu’« en pleine crise pandémique, on dit souvent que les femmes sont plus nombreuses dans les services de 1re ligne. Ce qu’on ne dit pas souvent, par contre, c’est que les services essentiels aux enfants et aux personnes aînées, notamment dans les CHSLD sont assurés, en grande partie, par des femmes racisées et souvent issues de l’immigration. Cette crise a mis en lumière les conditions de travail précaires de ces femmes, qui sont reléguées à ces emplois à cause des barrières systémiques (telles que la non-reconnaissance de diplômes et des expériences acquises à l’étranger), et pas toujours par dévouement. Pourtant, le premier ministre du Québec continue à répandre son discours nationaliste anti-immigration, en ignorant la grande contribution que ces femmes travailleuses font à la société québécoise. Nous continuerons à nous battre contre les inégalités jusqu’à ce que tout le travail exercé par les femmes d’origine immigrante et racisées soit reconnu à sa juste valeur ».
Lien vers la carte interactive : https://bit.ly/3czdaOk
Lien vers les capsules informatives sur les revendications : https://bit.ly/2KJgmuH
Lien vers la conférence de presse : https://bit.ly/2Sp1fej
Le comité régional du 1er mai est composé d’Extinction Rébellion-Ville de Québec, du Regroupement d’éducation populaire en action communautaire des régions de Québec et Chaudière-Appalaches (REPAC 03-12), du Regroupement des groupes de femmes de la région de la Capitale-Nationale (RGF-CN), ainsi que du Regroupement des organismes communautaires de la région 03 (ROC-03).
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