La Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) et la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) sont déçues des modifications annoncées aujourd’hui au programme d’aide financière aux études (AFE) pour la prochaine année scolaire.
Les paramètres de l’AFE ont été indexés au coût de la vie pour l’année : cette indexation ne résout pas les nombreux problèmes du programme, dont le manque de plus de 70 M$ en dépenses admises reconnu par la ministre de l’Éducation, Michelle Courchesne, en commission parlementaire. "L’indexation annoncée de l’aide financière est la moindre des choses lorsqu’on sait qu’il manque plus de 70 M$ pour que l’on se rapproche du coût réel de la vie", a affirmé Louis-Philippe Savoie, président de la FEUQ.
À titre d’exemple, les étudiants bénéficiaires de l’aide financière aux études n’ont que 7$ par jour pour manger et la classe moyenne n’est pratiquement pas couverte par l’aide financière aux études. "Comment la ministre peut-elle envisager de hausser massivement les frais de scolarité alors que les étudiants les plus pauvres peinent à joindre les deux bouts et que la classe moyenne n’a presque pas accès aux prêts et bourses ?" se demande M. Bureau-Blouin.
Programme canadien de bourses aux étudiants : le détournement se poursuit
Malgré le transfert de 35 M$ d’argent neuf du gouvernement fédéral dans le cadre du nouveau programme canadien de bourses aux étudiants (PCBE), aucune bonification de l’aide financière aux études n’a été appliquée. "La ministre de l’Éducation refuse de bonifier les prêts et bourses alors qu’elle s’est fait servir 35 M$ sur un plateau d’argent par le gouvernement fédéral : c’est tout simplement inacceptable !" rajoute Léo Bureau-Blouin, président de la FECQ. Après l’annonce d’une hausse des frais de scolarité et l’absence de bonification à l’aide financière aux études, les étudiants constatent le mépris de la ministre. "Chose certaine, tout cela n’augure rien de bon pour la rencontre des partenaires en éducation de l’automne. Les étudiants seront au rendez-vous pour dénoncer les incohérences qui accompagnent les actions de la ministre !" conclut Louis-Philippe Savoie.