Pas étonnant que le gouvernement Couillard avalise les investissements de milliards de dollars la Caisse dépôt et de placement du Québec (DPC) investit dans les sables bitumineux de l’Alberta. Une étude de l’IREC publié en 2012 estimait que ces investissements s’élevaient à 5,4 milliards, soit 14 % du portefeuille de la DPC en actions d’entreprises.------1--- [1]
Tout en contestant ces chiffres sur les détails, la DPC a reconnu la réalité qu’elle faisait des investissements massifs dans les énergies fossiles. En fait, sous la direction de Michael Sabia, la Caisse a multiplié l’importance de ces placements dans les entreprises dans les sables bitumineux. Elle a investi particulièrement dans les entreprises qui soutiennent le projet d’oléoduc Northern Gateway de l’Alberta à Kitimat en Colombie britannique. C’est ainsi qu’elle a haussé de 70% sa participation dans la compagnie TransCanada. [2]2----
Il est immoral pour la Caisse de dépôt et placement d’utiliser l’argent des fonds de retraite des Québécoises et des Québécois pour financer une exploitation responsable de la crise climatique et de faciliter le virage de l’économie canadienne et québécoise vers une plus grande utilisation des énergies. Il est irresponsable d’aider financièrement des compagnies pétrolières qui veulent utiliser le Québec comme territoire de transit par oléoducs, par trains ou par navire, ayant les dangers considérables que cela fait courir à l’environnement et à notre population.
Nous demandons que la Caisse de dépôt et placement cesse de nier les dangers liés de l’exploitation du pétrole tiré des sables bitumineux et de son transport sur le territoire québécois. Nous demandons qu’elle retire ses investissements de ces entreprises pétrolières.
La Caisse de dépôt et placement peut et doit jouer un rôle essentiel pour faciliter la transition énergétique du Québec en investissant :
– dans le développement des énergies renouvelables
– dans la mise en place de transport en commun électrique (urbain et interurbain) afin de diminuer le poids de la pollution automobile.
– et dans les économies d’énergies pour la construction de maisons et d’édifices publics, commerciaux et industriels.
La Caisse de dépôt et placement ne doit pas avoir pour mandat principal les rendements les meilleurs dans une logique de court terme. Elle a une responsabilité économique, sociale et environnementale. Il est temps plus que jamais de lui demander des comptes, car l’argent qu’elle gère appartient à la population québécoise.