« Depuis plusieurs mois, on dénonce les conséquences des coupes en éducation. Quand un rapport effectué pour le compte du ministère de l’Éducation soulève la problématique de coupes dans les services aux élèves, c’est que réellement, les compressions budgétaires à l’aveugle du gouvernement Couillard ont des conséquences désastreuses. Nous interpellons le ministre Blais afin qu’il prenne parti pour l’éducation et qu’il milite auprès de son gouvernement pour un réinvestissement en éducation avant qu’il soit trop tard pour des centaines de jeunes », soutient Louise Chabot, présidente de la CSQ.
Coupes dans les services aux élèves
Alors que les besoins pour les élèves en difficulté ou handicapés grandissent, on constate une diminution importante dans ces services. À preuve, les professionnelles et professionnels de l’éducation voient leurs effectifs réduire de 270 personnes pour l’année en cours alors que leur nombre était déjà insuffisant pour les demandes. Quant au personnel de soutien scolaire, les pertes d’emploi et la précarité font loi. Dans la seule région de Laval, on dénote 2 500 heures par semaine en moins pour les services d’adaptation scolaire ainsi que neuf mises à pied chez le personnel de soutien et 30 personnes « obligées » de changer de corps d’emploi. En Outaouais, ce sont 44 postes de techniciens en éducation spécialisée qui ont été carrément sabrés.
La Centrale s’oppose depuis fort longtemps aux coupes en éducation qui dépassent maintenant le milliard de dollars depuis six ans. « Ces réductions budgétaires mettent en péril la persévérance et la réussite scolaires de nos enfants. Elles témoignent aussi du peu d’intérêt de notre gouvernement pour l’éducation. Les compressions font mal, elles ont des incidences sur les services aux élèves et sur le personnel de l’éducation. Chaque semaine, nous avons des exemples concrets des effets néfastes des compressions. Lorsqu’on coupe des services de soutien et des services professionnels, ce sont les enseignants qui écopent », souligne Louise Chabot.
Investir dans l’avenir de nos jeunes
On ne peut réduire comme peau de chagrin un budget en éducation sans que nos jeunes en subissent des conséquences périlleuses pour leur avenir. « Nous espérons que le ministre François Blais et son gouvernement fassent enfin de l’éducation une priorité nationale en réinvestissant dans notre réseau, mais aussi en consultant les intervenants du milieu qui connaissent bien les problématiques et les besoins en éducation. Nous pourrions ainsi sauver beaucoup de temps et d’énergie en plus de solutionner une grande partie du problème, le manque de consultation », conclut la leader syndicale.