« L’AQLPA a sonné le réveil du Québec sur le gaz de schiste en demandant dès 2009 un moratoire et un BAPE sur le gaz de schiste. Nous signalons encore aujourd’hui que les dommages environnementaux liés à l’exploration et à l’exploitation du gaz de schiste s’accumulent dangereusement aux États-Unis et dans l’Ouest canadien comme nous le craignions, ce dont on ne parle pas suffisamment au Québec », déclare André Bélisle, président de l’AQLPA. « Il serait regrettable que la partisanerie politique nuise au respect d’une volonté populaire si clairement exprimée, sachant que 78% de la population québécoise est opposée au gaz de schiste », complète M. Bélisle.
« Ce projet de loi n’est certes pas parfait et des améliorations sont possibles et souhaitables, notamment en ce qui concerne l’exclusion du pétrole » poursuit Patrick Bonin, responsable de la campagne Climat-Énergie chez Greenpeace. L’opposition au gaz de schiste est centrée entre-autres sur la technique controversée de la fracturation hydraulique. Or cette technique est utilisée aussi pour l’exploration et l’exploitation du pétrole de schiste. Le projet de loi ne répond donc pas entièrement aux préoccupations, d’ailleurs légitimes, de la population et du milieu environnemental. Toutefois, il faut assurer un débat éclairé à l’Assemblée nationale et l’adoption de ce projet de loi, qui répond à la majorité des préoccupations.
« Pour compléter cette action positive du gouvernement québécois, nos organisations signalent deux autres gestes nécessaires : un moratoire et des BAPEs par projet sur le pétrole, incluant le pétrole de schiste, ainsi qu’un débat sur l’énergie pour assurer la planification de l’avenir énergétique en accord avec la volonté des citoyens et citoyennes du Québec et des générations futures », conclut Kim Cornelissen, vice-présidente de l’AQLPA.