L’OCNH à travers une note de presse dit constater que depuis des mois, la violence déferle dans les rues, les enlèvements et les prises d’otages se multiplient alors que leurs auteurs s’attaquent aux personnes sans défense en toute impunité.
À titre d’exemple, du 4 au 6 février 2022, plusieurs cas d’enlèvements en séries ont été enregistrés dans l’aire métropolitaine. Le Recteur de l’Université de Port-au-Prince. Le Professeur Gérald Dorcely, Gaëlle Jean Baptiste, l’animatrice vedette de l’émission SOS Solitude diffusée sur les ondes de la Radio Télé Caraïbes (RTVC),ont été enlevés par des gangs armés, acolytes du groupe 400 marozo.
Également, le Pasteur Lochard Rémy, récemment libéré contre rançon n’a pas été épargné. Il a été kidnappé dans la matinée du dimanche 6 février dans la commune de Tabarre, alors qu’il était en route pour se rendre à l’église.
Le mercredi 9 février 2022, trois personnes ont été tuées à Port-au-Prince. Ce triple meurtre a été commis à l’angle des rues des casernes et du centre. Selon des sources contactées, les victimes seraient des avocats.
Jacques Faubert Étienne, ingénieur électronicien et spécialiste en management des systèmes d’information de la BRH a été tué par balles le mardi 22 février dernier à Port-au-Prince. Ce dernier, père de deux enfants avait déjà échappé à un kidnapping le 7 décembre 2021.
Enlevée dans l’après-midi du 15 février, l’étudiante de la faculté des sciences infirmières de Port-au-Prince, Fabiola Payen a recouvré sa liberté le vendredi 4 mars 2022, après 17 jours de séquestration.
Marc Théagène, Administrateur de la Radio Télé Caraïbes et sa femme ont été kidnappés à proximité de la station le lundi 28 février dernier, puis libérés dans la soirée du vendredi 4 mars du mois en cours. Parmi des cas d’enlèvements récents il y a celui du Président Directeur Général de la RTVC, Patrick Moussignac, enlevé dans l’après midi du jeudi 3 mars, libéré quelques minutes après.
Depuis de nombreuses années, la population haïtienne fait face à une insécurité grandissante avec la présence notoire des gangs armés dans plusieurs quartiers et villes du pays. Ces derniers commettent en toute impunité des assassinats, des enlèvements, des viols et autres crimes odieux malgré les dénonciations de divers secteurs, évoque la note de presse.
Invitant le gouvernement d’Ariel Henry à assumer ses responsabilités en matière de protection des droits humains, l’OCNH en profite pour rappeller que ces actes constituent des violations graves des droits à la vie, à l’intégrité et à la sécurité consacrés par la Constitution haïtienne et plusieurs instruments internationaux relatifs à la promotion et la protection des droits humains ratifiés par Haïti.
Smith PRINVIL
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