Il est vrai que le flair des horlogers haut de gamme de Genève les guide plutôt sur le continent, en direction de Shangai, Canton et Pékin. Le choix des organisateurs du Watches&Wonder (W&W) – le pendant asiatique du SIHH de Genève (Salon international de la haute horlogerie) – qui se tenait du 30 septembre au 2 octobre à Hong Kong a été confirmé : les clients haut de gamme de la Chine continentale, de Singapour, de Taïwan étaient présents. Pas pour les manifestations pour des droits démocratiques. La bureaucratie du Parti communiste chinois (PCC) n’est-elle pas soumise à une « dictature vidéo » : elle ne peut plus afficher des poignets avec Piaget, Audemars Piguet, Vacheron Constantin, Chopard, Ulysse Nardin. La campagne anti-corruption du président Xi Jinping risque de leur couper le bracelet si ce n’est le poignet. Cela n’empêche pas les gentils animateurs du W&W d’assurer qu’ils reviendront l’année prochaine, car les 16’000 visiteurs de 2014 étaient à la hauteur en termes de pouvoir d’achat et de commandes de ceux de 2013, même si le repositionnement dans un segment moins luxueux, en dessous de 6000 dollars, semble répondre à la sentence du président Mao : « L’avenir est radieux mais la route est sinueuse ».
Une dégradation graphique
Ce 7 octobre 2014, les trois composantes principales du mouvement de masse pour le suffrage universel, le droit d’élections libres des autorités de Hong Kong en 2017 – puis, au cours de la mobilisation, est surgie la revendication de démission du chef exécutif de la Région administrative autonome, Leung Chung-ying – semblent avoir des difficultés à définir une stratégie commune. Ce qui est effectivement difficile face à un pouvoir fort et expérimenté. Nous y reviendrons en conclusion de cette première partie.
L’Université de Hong Kong a un programme de recherche intitulé « Research on Mass Gatherings and Rallies ». Dans ce projet, elle mène des enquêtes d’opinion sur les évaluations positives ou négatives des habitants de Hong Kong face au gouvernement de la région, en relation avec l’évolution de la société, cela depuis 1992. Les deux indices sont synthétisés sous la dénomination « indice du sentiment public », établis chaque mois en glissement semestriel. Edward Chit-Fai Tai, le directeur des analyses du Public Opinion Programme, souligne, dans un communiqué de presse du 3 octobre, que les indices d’évaluation du gouvernement et de la société sont les plus bas depuis vingt ans. Ces indices ne tiennent pas compte des manifestations entre le 28 septembre et le 6 octobre. Or, on constate, avant « l’explosion » de septembre-octobre, un déclin net du sentiment public depuis fin 2007, pour atteindre en fin 2013 un niveau inférieur à l’indice de fin 2003. La dégradation des relations entre un secteur significatif de la population (établie en valeur nette à partir des évaluations positives et négatives) et le gouvernement ainsi que de ses rapports à la société est manifeste. Un graphique a été établi sur la relation entre la population et le régime « un pays, deux systèmes » par la même université. Les chiffres sont analogues (voir ci-contre).
Le mouvement de désobéissance civile, qui mûrit depuis quelques années, trouve une de ses explications dans cette altération de la crédibilité du gouvernement régional et du pouvoir de Pékin, ainsi que dans l’accroissement des inégalités sociales (hausse du prix des logements, gentrification, prix de la nourriture) comme dans la corruption ambiante qui sont intriquées et s’expriment dans le système de pouvoir où se marient hommes d’affaires, politiciens, individus liges de l’appareil de Pékin et mafieux. Si l’ampleur et la vitesse de la mobilisation a étonné, elle n’est pas à strictement parler spontanée. Une accumulation de forces s’est établie. Les organisations étudiantes, en priorité la Fédération des étudiants de Hong Kong, l’organisation des lycéens Scholarism créée en mai 2011 sous l’impulsion de Joshua Wong (alors âgé de 15 ans) et le mouvement Occupy Central with peace and love ont pu nourrir cette mobilisation démocratique, par définition pluraliste du point de vue des expressions, des modalités d’action et des objectifs qui se définissent en partie en cours de lutte et/ou qui sont déjà élaborés.
« Mao a dit l’histoire est faite par le peuple » !
Le philosophe américain Ralph Waldo Emerson (1803-1882) – auteur de La confiance en soi (Self-Reliance, publié en français chez Payot-Rivages en 2000) – a une formule qui saisit le refus d’un pouvoir conformiste : « Leur deux n’est pas le véritable deux, leur quatre n’est pas le véritable quatre ». Au-delà de la philosophie identitaire d’ensemble d’Emerson, le refus démocratique des étudiants, des lycéens et de tous ceux qui ont adhéré au mouvement peut se retrouver dans cet énoncé. N’ont-ils pas, dès la fin août, considéré que « leur décision » – soit celle de l’Assemblée populaire nationale de Pékin – n’était pas la véritable décision promise, celle de la possibilité d’élire au suffrage universel le gouvernement en choisissant les candidats et non pas en devant désigner le chef exécutif dans une liste fermée de trois ou quatre candidats sélectionnés par un comité de 1200 personnes agréées par la direction du Parti-Etat. Un porte-parole étudiant n’a pas manqué de retourner contre le pantin Leung Chung-ying – qui caractérisait la mobilisation comme illégale, menant au chaos – et Xi Jinping, plus silencieux parce que souverain, la maxime du Grand Timonier : « Mao a dit l’histoire est faite par le peuple » !
Joseph Cheng, un des animateurs de Occupy Central et professeur de relations internationales à la City University of Hong Kong, le 3 octobre 2014, sur Al-Jazeera, répondait à Victor Gao, de la China National Association of International Studies et président du China Energy Security Institute : « Certes, nous n’avions pas le suffrage universel avant 1991, sous le statut de colonie britannique attribué à Hong Kong, mais cela n’implique pas que les droits démocratiques doivent être, aujourd’hui, restreints, comme Pékin l’a décidé en fin août 2014. » En citant la date de 1991, Joseph Cheng fait allusion à une « élection » de 18 représentants dans un organe législatif. En 1985, un système d’une élection indirecte pour le Conseil législatif de Hong Kong avait été mis en place après la première étape formalisée des négociations concernant Hong Kong entre la Grande-Bretagne et la République populaire de Chine. On peut consulter sur l’évolution complexe de ces négociations, jusqu’en 1997, l’ouvrage de Gao Wanglai sur le site de Jairo intitulé Sino-British negociations on democratic reforms in Hong Kong, datant de 2009). Sur la question d’un véritable suffrage universel, Jean-Philippe Béja citait dans la revue Perspectives chinoises, 2007, n° 2, la prise de position de Ma Lik, président de la Democratic Alliance for the Betterment and Progress of Hong Kong (DAB), principal parti favorable à Pékin : « Hong Kong ne sera pas prête pour le suffrage universel avant 2022, car ses habitants n’ont pas encore bien compris ce qu’est l’identité nationale. »
Depuis 1997, de nombreuses évolutions ont eu lieu. Des habitants de Hong Kong, dans les enquêtes d’opinion, reconnaissent le « retour dans la mère patrie » – un fait économique, politique, institutionnel –, mais nombre d’entre eux, en même temps, affirment leur attachement à un certain nombre de droits démocratiques. En fin juin 2014, un référendum civil, auquel ont participé plus de 700’000 personnes (sur 3,5 millions d’électeurs et d’électrices), demandait à ce que le Conseil législatif puisse poser un veto sur toutes les réformes électorales qui ne répondaient pas aux normes internationales (Le Monde, 29 juin 2014). Le 1er juillet, anniversaire de la rétrocession, des centaines de milliers de Hongkongais sont descendus dans la rue pour exiger des élections transparentes et dites honnêtes.
1989 comme point de repère mais pas comme analogie
La commémoration de la mobilisation de Tiananmen, écrasée le 4 juin 1989, n’a pas cessé, avec des fluctuations dans la participation. Tiananmen étant considérée comme une lutte pour les droits démocratiques qu’il faut mener à Hong Kong et qui doit être étendue dans la mère patrie. Lorsque les bruits circulaient que des travaux étaient engagés sur Victoria Park, empêchant la commémoration, les manifestants se réunirent au nombre de 50’000. En 2004, 82’000 personnes se sont réunies pour le 15e anniversaire de Tiananmen (South China Morning Post, 5 juin 2004). Le 4 juin 2014, la manifestation de commémoration a réuni selon les organisateurs 180’000 personnes. Une grande partie tenait des bougies allumées. La Fédération des étudiants de Hong Kong a été un protagoniste de cette commémoration. Son secrétaire général, Alex Chow Yong-kang, s’est adressé aux participants. L’avocat Teng Biao, qui participait pour la première fois à cette « célébration » pro-démocratie, déclara : « J’espère qu’un jour les citoyens de Chine disposeront de la liberté de manifester qui est un droit protégé par la Constitution chinoise aussi bien qu’un droit humain fondamental. Pourtant, beaucoup d’activistes des droits humains en Chine ont sacrifié leur liberté pour chercher à conquérir ce droit. Certains ont même perdu leur vie pour cela. » (South China Morning Post, 5 juin 2014) C’est aussi le 4 juin 2014 qu’est inauguré un musée de Tiananmen et est élevée la statue de la « Déesse de la démocratie » qui renvoie à la statue de la Liberté brandie en 1989 à Tiannamen.
Le 3 octobre 2014, ce n’est pas par hasard que lors du débat télévisé Victor Gao, cité ci-dessus, proposait à la fort modérée Emily Lau, présidente du Parti démocrate de Hong Kong et membre du Parlement de la Région administrative, de concentrer les mobilisations sur Victoria Park et non pas dans le centre financier, gouvernemental ou commercial de Hong Kong. Sa réponse fut claire. En effet, la pression des dizaines de milliers d’étudiants et de salariés qui avaient rejoint les occupations les 1er et 2 octobre se faisait sentir sur cette dame impassible : « C’est inutile, nous l’avons fait durant des années [4 juin]. Par contre, le pouvoir ne doit pas envoyer des provocateurs à Mong Kok contre les manifestants pacifiques. » Elle faisait allusion aux heurts qui avaient lieu ce 3 octobre dans la région de Mong Kok. Des hommes de main des services de sécurité avaient attaqué des manifestants. La police officielle s’était montrée à cette occasion étrangement neutre. Les acteurs de la « révolution des parapluies » ont très vite synthétisé dans un Instagram hashtag le sens de leurs revendications : #hk689. Tout d’abord, 689 correspond au nombre de votes qu’aurait besoin de réunir, selon le système électoral actuel, le candidat au poste de chef exécutif. CY Leung a en effet été placé au poste de chef exécutif avec 689 voix. Donc, 689 suffrages sont suffisants pour prétendument représenter 7,2 ou 7,8 millions d’habitants (selon les recensements). Un homme aussi isolé – mais dont le palais est proche de la caserne où résident les soldats de l’« Armée populaire de libération », donc sous bonne garde – est la courroie de transmission de Xi Jinping, alors que sa démission est réclamée ouvertement depuis le 2 octobre. Il n’est pas impossible que Pékin le mette au rancart dans quelques semaines. Ensuite, les deux derniers chiffres, 89, font écho à 1989.
La dimension sociale
Le 28 septembre, la Hong Kong Confederation of Trade Unions (HKCTU) condamnait les attaques par la police des « étudiants et des personnes sans armes » et « le gouvernement pour le fait de supprimer la liberté de parole et la liberté de réunion à Hong Kong ». De plus, elle réclamait la démission de Leung Chung-ying, la suppression du « suffrage universel truqué » et la libération des manifestants. La HKCTU lançait le mot d’ordre : « Travailleurs et étudiants doivent s’unir pour forcer le gouvernement totalitaire de redonner le pouvoir au peuple » (China Labour Net, 28 septembre 2014). Rappelons ici que ce bulletin a été créé par Han Dongfan, un ancien de Tiananmen arrêté et torturé en 1989, emprisonné durant quasi deux ans. Il trouvera refuge à Hong Kong où il sera le principal animateur de China Labour Net, une publication de référence. Indépendamment des diverses options pouvant exister au sein de la HKCTU, cette déclaration révèle la dimension sociale et pas strictement démocratique – au sens politique très restreint selon certaines interprétations – de la mobilisation. En outre, il ne faut pas confondre, comme beaucoup d’observateurs l’ont fait, la HKCTU et l’appareil bureaucratique de la HKFTU (Hong Kong Federation of Trade Unions). Sophia et Francine Chan, qui travaillent avec le réseau Left21 – un réseau ayant pour but « d’unir et de consolider les forces de gauche à Hong Kong » (voir son site http://left21.hk/wp/en/16-2/) –, déclarent que les organisateurs du mouvement étudiant « ont le sentiment que nous avons besoin non seulement de lutter pour la démocratie politique, mais aussi pour une démocratie économique, car actuellement la vie de la population de Hong Kong est très fortement influencée par les principaux milliardaires de Hong Kong ».
Les 1er et 2 octobre, jours fériés, des salariés ont rejoint les occupant·e·s des carrefours stratégiques. Ce faisant, ils ralliaient de facto le mouvement de désobéissance civile, choqués par la brutalité de la répression initiale. Phoebe Kwak, âgée de 30 ans, est venue sur Harcourt Road, avec son mari Jimmy Lam Chi-wang et son fils de 7 ans. Elle confie au journaliste de Libération (1er octobre 2014, 17h20) : « Je n’ai rien vu de similaire à ce qui se passe aujourd’hui. » Elle était convaincue que cette génération de Hongkongais était composée par des gosses gâtés, faisant du shopping et accros d’Internet. Elle a changé d’avis : « J’ai vu de quoi ils sont capables, soit presque tout : ramasser les ordures d’une foule énorme, organiser les déplacements, les secours, ramener l’eau, organiser les soutiens, les communications… Ils savent que ce qu’ils font est juste… Je suis une Hongkongaise en Chine, qui est mon pays. » Cyrus Chang Wing-hei, informaticien de 28 ans, travaillant dans une agence publicitaire, confie : « J’avais toujours cru que les gens, surtout les jeunes, étaient assez égoïstes ici à Hong Kong, où parfois la seule chose qui compte, c’est de gagner de l’argent. » A propos de « l’identité » – sujet d’études nombreuses de Jean-Philippe Béja – Cyrus répond ainsi à la question sur le rapport entre Hong Kong et la chine : « Je ne suis pas d’accord avec leur politique [celle du PCC], mais j’aime mon pays. Je suis Chinois et Hong Kong n’est qu’une partie de mon pays. »
Comme nous l’avions souligné dans une introduction à un article datant du 23 septembre 2014, des étudiants et des « protestataires » regrettent, avec diverses ambiguïtés, le statut antérieur à la rétrocession, avec une impression – biaisée et anachronique – que les conditions antérieures à la rétrocession aurait permis une avancée en termes de droits politiques.
Un avenir moins assuré, une inquiétude sourde
Toutefois, toutes les enquêtes récentes mettent en relief la dégradation du « rang social » d’une partie des étudiants qui doivent affronter l’emprise sociale et économique des « grands capitaux » venus de Chine continentale ou de la diaspora de Singapour et des immigrants qualifiés qui sont mis en concurrence avec eux. Ceux et celles qui se réfèrent à Tiananmen ne le font pas parce que les deux situations sont identiques, comme ont voulu le voir des « experts ». Les étudiants de Tiananmen – et les secteurs populaires qui les ont rejoints dans la dernière phase – faisaient face très directement à la direction du Parti communiste chinois, divisée sur la tactique à mettre en œuvre. Elle sera décidée par Deng Xiaoping, à la tête de la Commission militaire centrale. Ils ont donc été massacrés (2600 morts) par les forces de l’Armée populaire de libération. A Hong Kong, la police – formée selon un mixte de traditions britanniques coloniales et de « modernité occidentale » – n’a pas exercé sa répression de manière plus brutale que les interventions décidées des polices française, allemande, grecque, italienne (Gênes en 2001), de l’Etat espagnol face au 15M ou aux syndicalistes d’Andalousie, ou des Etats-Unis (Ferguson). Interventions lors d’une grève, d’une occupation d’usine, de voies de chemin de fer, etc. La menace de tirer des balles en caoutchouc a été prise au sérieux par les étudiants de Hong Kong. Ce qui est compréhensible. D’ailleurs, le 3 octobre, la police est entrée de manière démonstrative dans son quartier général avec des caisses de grenades lacrymogènes et de balles en caoutchouc. C’était une mise en garde.
Mais la vraie menace a été exprimée par le secrétaire des Finances de Hong Kong, John Tsang Chun-wah. Le 3 octobre, il a clairement indiqué que si « la situation persistait, on assisterait à des dommages portés à notre système et particulièrement, ce qui nous concerne le plus, à notre réputation en termes de risques comme de confiance dans le système de marché de Hong Kong. Cela serait un dégât que nous ne pouvons nous permettre. » (South China Morning Post, 7 octobre 2014) L’interprétation de cette déclaration par ce vrai dirigeant de Hong Kong fut immédiate : « ou le chaos cesse, ou il faudra faire appel à la police et aux forces armées ». Un chantage et une menace effective qui prenait forme dans les actes de provocateurs et de mafieux, dont les réseaux sont aussi opérationnels dans l’immobilier et la finance – et pas seulement dans la prostitution –, des secteurs économiques où l’accumulation rapide et massive de capitaux est sans concurrence, incomparable.
Face à la « bureaucratie céleste »
La « révolution des parapluies » fait face à de puissants ennemis : le pouvoir du PCC et de son appareil d’Etat qui dirige un pays de 1,4 milliard d’habitants et ne souffre pas les processus d’autonomisation régionaux ; un appareil militaire et policier – ce dernier versé dans le renseignement et l’infiltration – présent à Hong Kong ; une « bureaucratie céleste » expérimentée dans la répression, la cooptation, la division des opposants, le don de jouer du temps et pas seulement la montre, le contrôle des réseaux sociaux avec la complicité de géants internationaux du Net, qui optent pour la censure afin de ne pas perdre un marché prometteur. Une audace et un réalisme politique – avec des stratégies et tactiques différentes entre Occupy Central, Scholarism et la Fédération des étudiants de Hong Kong – se sont révélés au cours d’une lutte qui n’est pas terminée. En outre, le pouvoir des élites de Hong Kong, comme celui de Pékin, peut faire appel non seulement à ses alliés économiques internationaux – toutes les entreprises et firmes financières qui pour des raisons juridiques, assurant la propriété privée, ont le siège de leur holding à Hong Kong, ou sont actives à Hong Kong (le marché de l’horlogerie suisse qui utilise cette base de réexportation, pour faire exemple) –, mais aussi à des secteurs sociaux tels que les petits commerçants, fort nombreux, et qui n’aiment pas être dérangés, ainsi que tous ceux qui vivent dans les espaces interstitiels d’une telle île urbanisée, liée physiquement à la Chine continentale. (7 octobre 2014. A suivre)
Notes
[1] Ce nom renvoie à l’afflux de clients chinois qui profitent de la Fête nationale des 1er et 2 octobre pour venir faire leurs achats à Hong Kong.