Vivre ma vie
Une anarchiste au temps des révolutions
Emma Goldman
Traduit de l’anglais par Laure Batier et Jacqueline Reuss
Née en 1869 dans l’Empire russe, Emma Goldman s’exile aux États-Unis à 16 ans. Pauvreté, exploitation et désillusions l’y attendent. Elle plonge alors à corps perdu dans le chaudron politique et intellectuel. Activiste et conférencière anarchiste aussi célèbre que redoutée, elle sillonne au gré des luttes une Amérique en pleine ébullition. Expulsée en 1919 vers la Russie, accueillie chaleureusement par Lénine, elle découvre une réalité qu’elle ne cessera de dénoncer avec courage tout en poursuivant son inlassable combat pour l’émancipation.
Son époustouflante épopée mêle morceaux de bravoure et moments d’intimité, grands affrontements politiques et vie d’une femme hors du commun, poésie et quotidien, espoir et désenchantement. Ce texte magistral est à la fois une fresque historique qui donne le vertige, tant on y croise toutes les grandes figures révolutionnaires, une œuvre puissante d’une rare sensibilité et l’un des plus beaux chants d’amour à la révolte et à la liberté. Un monument de la littérature anarchiste enfin traduit intégralement en français.
C’était la ligue
D’abord Ligue communiste, puis Ligue communiste révolutionnaire (LCR). D’avril 1969 à février 2009, la ligue, c’est quarante ans d’une histoire qui compta ses heures de gloire et ses moments sombres, ses instants de doute, ses jours de crise et de grandes flambées d’enthousiasme et de solidarité militante.
C’est un fil rouge qui relie l’histoire de la 4e Internationale aux porteurs de valises de la guerre d’Algérie, des barricades de Mai 68 au mouvement altermondialiste et à la candidature d’Olivier Besancenot. La ligue, ce sont surtout ses militantes et ses militants qui, de génération en génération, ont su préserver vivante la tradition de la lutte directe tout autant que celle de la réflexion théorique ouverte.
Dix ans après son autodissolution pour créer le NPA, il était temps d’écrire cette histoire. Non une « histoire officielle », mais une tentative de retracer une période si riche en grandes mobilisations populaires où la Ligue fut tout à la fois une petite organisation politique essayant de peser sur la situation, un réseau incroyable de militant·es du mouvement social, un courant politique qui pensait simultanément sa construction et son dépassement.
François Coustal et Hélène Adam livrent un témoignage qui se fixe comme ambition de servir de « passeur » pour les jeunes générations, celles qui pourront reprendre à leur compte les mots fameux de Daniel Bensaid : « Bien sûr, nous avons eu davantage de soirées défaites que de matins triomphants... Et, à force de patience, nous avons gagné le droit précieux de recommencer. »
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