« C’est simplement indécent que le public perde des services en programmation, que des centaines de personnes perdent leurs emplois, et qu’en même temps la haute direction refuse de couper 8 millions de dollars par année en primes de rendement pour les dirigeants », s’indigne Jean Gagnon, porte-parole du Front commun. « Les primes représentent 20 % du total des compressions de 115 millions. On aurait pu sauver plusieurs services avec cet argent. »
C’est aujourd’hui que les premières lettres de licenciement ont été remises aux employés de la société d’État après que le gouvernement conservateur ait amputé 10 % du budget du diffuseur public. Pour souligner l’occasion, les employés de Radio-Canada se sont rassemblés devant la Maison de Radio-Canada sur le boulevard René-Lévesque à Montréal. La direction a annoncé que plus de 650 personnes seront mises à pied d’ici trois ans.
Le Front commun a demandé de rencontrer le président de la Société Radio-Canada, Hubert T. Lacroix, pour discuter des primes et autres incongruités dans la gestion des coupures. « Entre autres, nous voulons savoir comment ça se fait qu’après plusieurs vagues de compressions, le nombre de cadre continue d’augmenter », a indiqué M. Gagnon.
Le Front commun est composé du Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN), le Syndicat des technicien(ne)s et artisan(e)s du réseau français de Radio-Canada (STARF), le Syndicat canadien de la fonction publique section locale 675 ainsi que l’Association des réalisateurs. Ils représentent presque l’ensemble des employés du réseau français de Radio-Canada, soit environ 4 000 membres.