Ce dernier a outrepassé de loin les limites de la décence et de l’éthique en matière de relations publiques et de gestions des ressources collectives. Il faut en effet du culot pour menacer toute une population de « mort économique » comme il l’a fait, et déclarer une guerre ouverte contre ces boucs émissaires par excellence que sont devenus les militants écologistes qui dénoncent avec plus d’à propos que jamais le comportement mesquin, presque odieux de cette entreprise et de ses dirigeants envers la population, ses institutions, son environnement, ses propres employés et cette ressource collective que constitue notre forêt boréale. C’est faire preuve d’outrecuidance et d’un mépris certain envers la collectivité régionale que de solliciter la mobilisation des élus régionaux et de leurs commettants dans une démarche aussi grossière qu’inutile contre la mise en place du nouveau régime forestier. Ce contrat qui découle de la commission Coulombe et d’un consensus national des principaux intervenants de l’industrie dont les syndicats, les universitaires, les entreprises, les ministères concernés, les groupes de pressions etc. qui identifie et définit de nouveaux paramètres devenus incontournables dans le contexte de marchés mondiaux en pleine révolution.
Les propos de M. Garneau m’ont sidéré. C’est du délire de roi-nègre. Un peu plus de retenue d’un peu tout le monde de ce forum aurait été de mise. Comment peut-on se ranger de façon aussi unanime derrière une stratégie-brouillon et un plan d’action aussi réducteurs. Voilà un cadre supérieur qui se cherche et qui s’emploie maladroitement et par tous les moyens à revamper une entreprise qui a spolié et trituré depuis des décennies dans notre cour. Une entreprise qui a bénéficié d’avantages concurrentiels consentis incommensurables de la part de la collectivité et des gouvernements qui l’ont propulsée parmi les joyaux de la bourse en Amérique mais qui a failli à cause de son appétit insatiable pour le profit, de sa négligence à maintenir son parc d’usines adéquat, de son manque de vision, de son inaptitude au changement, de son entêtement et de son arrogance. Une entreprise qui malheureusement persiste dans cette culture archaïque de la gestion économique des ressources naturelles, enfin une entreprise obsolète qui a pris pour otage une population mal informée et mal guidée par des élus trouillards et complaisants pour la plupart. Vivre ou mourir disait-il ? Alors je lui réponds par la devise qui a toujours inspiré et stimulé l’entreprenariat chez nos voisins du sud : « live and let die.. » Vivre et laisser mourir. Les entreprises non performantes et obsolètes crèvent et sont remplacées par d’autres meilleures. Point. Ça a donné l’essor californien entre autres et c’est pas rien !
Les citoyens que nous sommes ne devraient jamais céder le pas devant ce genre de menaces ni se laisser molester de la sorte par des citoyens corporatifs au passé si peu reluisant qu’AbitibiBowater-PFR. Les gens de Terre-Neuve l’ont vite compris en 2009 et pris les mesures nécessaires pour protéger leurs acquis. Devant la menace de l’arrogante multinationale : Exit AbitibiBo ! qui a alors décidé de venir mourir ici. Devons-nous réellement mourir avec elle ?
On aura beau changer mille fois de nom, le maquillage dégouline et le vrai visage transcende. Enfin comme disait le poète les écolos, pendons-les aux arbres…s’il en reste !