– Tiré de Le Courrier de la Marche Mondiale des Femmes contre les Violences et la
Pauvreté – N° 413 - 21 Mars 2023
Cette décision intervient au moment où de nombreux opposants à l’avortement cherchent à faire interdire la pilule abortive sur l’ensemble du territoire américain, après la décision l’an dernier de la Cour suprême d’enterrer le droit à l’avortement au niveau fédéral. Depuis, une quinzaine d’États ont décidé de bannir toutes les interruptions de grossesse sur leur sol.
Une décision à ce sujet est également attendue prochainement au tribunal d’Amarillo au Texas où un juge fédéral ultraconservateur doit rendre une décision autour d’une éventuelle interdiction au niveau fédéral de la mifépristone (RU 486). Cette pilule, la plus largement utilisée pour les interruptions médicamenteuses de grossesse, a été autorisée en 2000 par l’Agence américaine du médicament (FDA). Le juge fédéral du Texas, Matthew Kacsmaryk, pourrait ordonner qu’elle soit retirée du marché dans tout le pays.
Les législateurs texans examinent également une proposition qui, non seulement interdirait les pilules abortives, mais exigerait également des fournisseurs d’Internet de l’État qu’ils bloquent l’accès aux sites où ces pilules sont vendues par correspondance
Mark Gordon, le gouverneur du Wyoming, a déclaré qu’il n’entendait pas reculer dans sa lutte contre l’avortement. « Je crois que toute vie est sacrée et que chaque individu, y compris les enfants à naître, doit être traité avec dignité et compassion », a-t-il déclaré vendredi soir.
Depuis que la Cour suprême des États-Unis a rendu, en juin l’an passé, sa liberté de légiférer à chaque État, une quinzaine d’entre eux ont limité l’accès à la mifépristone en exigeant qu’un médecin la fournisse, selon le centre de recherches Guttmacher Institute qui défend le droit des femmes à avorter. Si le juge fédéral du Texas se prononce pour une interdiction nationale de la pilule abortive, des groupes de défense du droit à l’avortement affirment que cela aura un retentissement aussi important que l’arrêt de la Cour suprême de l’année dernière.
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