Se débrouiller pour arriver La plupart des personnes interrogées ont dit ne pas pouvoir combler correctement leurs besoins liés à l’alimentation, aux vêtements, aux soins de santé, au transport et aux études, même si elles occupent un emploi à temps plein. Afin de composer avec leur situation financière difficile, elles doivent faire preuve d’une grande imagination. Elles doivent aussi gérer rigoureusement leur budget, courir les « spéciaux », partager certains frais, avoir recours à des organismes d’aide.
L’enquête a montré également que les personnes qui ont un bon réseau social s’en sortent mieux. AmiEs, parentEs, voisinEs peuvent offrir une aide alimentaire, accorder un prêt ou fournir un hébergement. Si ces gestes sont appréciés, la gêne d’avoir besoin de soutien n’est cependant jamais loin. Sentiment de honte Le bas salaire n’était pas l’unique souci des personnes interviewées. Plusieurs ont dit avoir l’impression que leur emploi était dévalorisé par leur entourage, leur employeur ou les clientEs avec qui elles doivent interagir. Les emplois faiblement rémunérés seraient vus, toujours selon les personnes interviewées, comme des postes qu’on occupe temporairement, le temps de trouver mieux. Le jugement d’autrui influence la perception que les individus ont d’eux-mêmes. Parmi les personnes rencontrées, certaines ont mentionné avoir développé un sentiment de honte par rapport à leur emploi ou leur précarité financière. L’emploi, que l’on présente souvent comme une source d’épanouissement et de valorisation, diminue plutôt l’estime de soi dans leur cas.
Pour en apprendre davantage sur la réalité des travailleurEs à faible revenu, le Collectif vous propose cinq fiches d’information. Elles sont disponibles à l’adresse www. pauvrete.qc.ca/document/esm/.
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