La cessation d’émission de certificats d’autorisation en attendant le rapport du BAPE est certes un élément positif de cette annonce toutefois, l’AQLPA et le Mouvement Vert Mauricie (MVM) s’inquiètent du fait que le gouvernement n’ait pas décrété un moratoire complet incluant la suspension des permis en cours. La protection et le respect des populations touchées par l’exploitation minière de l’uranium est incomplète si les permis en cours ne sont pas suspendus en attendant les résultats des études et de l’enquête.
L’AQLPA et le MVM applaudissent aussi l’implication directe des peuples autochtones dans l’exécution de ce mandat d’enquête. Les deux organismes se demandent toutefois si cette collaboration étroite est exclusive, le communiqué du MDDEFP, n’étant pas spécifique à ce sujet. Il est impératif que d’autres communautés, groupes et individus puissent participer aux consultations, notamment en Mauricie, et plus particulièrement la région de Shawinigan, dont le territoire est propice à l’exploitation de l’uranium.
Enfin, l’AQLPA et le MVM demeureront vigilants en ce qui concerne la définition du mandat confié au BAPE. Comme pour le gaz de schiste, une étude complète doit inclure l’analyse de la pertinence pour le Québec de l’exploitation minière de l’uranium, l’analyse des alternatives ainsi qu’une analyse complète des risques liés à la santé et à l’environnement.