Certes, de tels changements faits dans un quartier peuvent connaître des ratés et nécessiter des ajustements, mais sur le fond, on va dans la bonne direction. Car il faut en sortir de la dépendance excessive à l’automobile dans une ville où près de 18 % des déplacements faits en voiture, soit près de 350 000 trajets quotidiens, se font sur moins de 5 km et pourraient très bien se faire en vélo, selon une étude de l’École Polytechnique, réalisée en 2011. Est-il normal que le nombre d’autos ne cesse de croître à Montréal ?
De surcroît, les voitures sont de plus en plus obèses, surdimensionnées et trop puissantes, ce qui dépasse l’entendement à l’ère de la lutte contre les changements climatiques. Il faut que ça change. Et personne ne va le faire à notre place. Montréal, en particulier ses quartiers centraux, doit s’inspirer de villes modèles comme Stockholm. Là on ne fait pas semblant de miser sur le transport actif et le transport en commun, on le fait sérieusement. Ainsi, les gens n’y circulent plus en voiture que lorsque c’est vraiment nécessaire. On pourrait aussi s’inspirer de Bordeaux et créer des pôles de stationnement intérieur sur le Plateau Mont-Royal pour qui s’y rend en auto, en invitant les gens à y circuler ensuite par d’autres moyens.