Revenir à une approche globale
Depuis 15 ans, le fédéral mène une action essentielle dans la lutte à l’itinérance via le programme SPLI permettant de financer une diversité d’interventions : construction et amélioration de refuges, centres de jour, logements sociaux, mais aussi postes d’intervenant auprès des personnes en situation et à risque d’itinérance. Ce programme se caractérisait par une approche globale mais aussi communautaire, laissant le soin aux communautés de définir les priorités d’intervention régionales. Aujourd’hui, cette approche est menacée du fait de la réorientation de la SPLI sous l’impulsion des conservateurs, imposant le modèle du Logement d’abord comme réponse essentielle à l’itinérance.
Or ce modèle ne peut répondre à l’ensemble des besoins et mettra de côté de nombreuses personnes en situation et à risque d’itinérance au Québec. Pour Anne-Marie Boucher, co-coordonnatrice du RSIQ : "Ce sont des réponses essentielles développées dans de nombreuses régions du Québec qui sont mises en péril, ce qui viendra fragiliser encore plus des personnes déjà précaires. Ainsi, les centres de jour, les services de réinsertion, les pratiques de prévention sont particulièrement touchés à Québec et Montréal et de nombreux organismes vont perdre une grande part de leur financement".
Les demandes portées par le RSIQ
– Pour une SPLI généraliste et communautaire : la SPLI doit revenir à son approche originelle afin de prévenir et réduire l’itinérance en finançant une diversité d’interventions incluant le logement social, les infrastructures nécessaires et la réinsertion sociale.
– Pour une augmentation majeure de l’enveloppe de la SPLI : le budget de la SPLI, qui n’a jamais été indexé depuis 1999, doit être augmenté à 50 millions de dollars par an au Québec afin de pouvoir répondre aux besoins en croissance et à la hausse des coûts d’intervention et de développement des projets.
– Pour un réinvestissement dans la construction de logements sociaux : le logement social jouant un rôle essentiel dans la prévention et la sortie de l’itinérance, les subventions fédérales aux logements sociaux existants devraient être maintenues, et le gouvernement fédéral devrait réinvestir afin de financer de nouvelles unités de logements sociaux au Québec.
Des actions dans plusieurs régions en direction des candidatEs et partis
En plus des demandes de rencontres avec les candidatEs qui seront faites par les membres du RSIQ, différentes actions seront aussi organisées, dont :
Le 10 septembre à Montréal, le Réseau d’Aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal (RAPSIM) organisera une tournée électorale, en partance de l’Hôtel de Ville, en portant les demandes du RSIQ.
Le 25 septembre à Granby, le Groupe Actions Solution Pauvreté (GASP-Haute-Yamaska) tiendra une conférence de presse afin de demander des engagements de la part des partis.
D’autres interventions auront lieu ailleurs au Québec, consultez la rubrique Actualités du site www.rsiq.org.
