« Nous avons toujours maintenu que les élections scolaires étaient nécessaires pour la démocratie, malgré le faible taux de participation qu’il faut améliorer. La composition du nouveau conseil scolaire, tel que proposé par le projet de loi 86, posait de nombreux problèmes. Si le gouvernement exclut la possibilité de tenir des élections scolaires en même temps que le scrutin au niveau municipal, il garde quand même une porte ouverte pour une consultation auprès du directeur général des élections », soutient la vice-présidente de la CSN, Véronique De Sève.
En ce qui concerne certains éléments d’une future politique nationale sur la réussite scolaire, la CSN s’oppose à l’introduction de la maternelle dès l’âge de quatre ans. Les services de garde éducatifs en CPE et RSG offrent une bien meilleure alternative aux enfants si, bien entendu, le ministre se donne la peine de protéger ce réseau.
De même, la CSN conteste l’idée avancée par le ministre de créer un ordre professionnel pour les enseignants. « Ce serait une structure inutile. Le personnel enseignant est déjà encadré par une législation et une organisation scolaire bien adaptées », déclare Véronique De Sève.
La réussite scolaire nécessite également que le gouvernement investisse dans les ressources nécessaires pour assurer un soutien à tous les élèves ainsi que des conditions d’apprentissage convenables. Au cours des dernières années, le gouvernement a effectué des compressions budgétaires qui n’ont pas été sans conséquences sur les élèves. Le dernier budget est nettement insuffisant pour améliorer et même maintenir les services. Par exemple, la lutte au décrochage scolaire a écopé avec une diminution de 26 % de son financement l’an dernier.
Par ailleurs, il est essentiel que le ministre tienne des consultations sur cette politique tout comme sur le nouveau projet de loi qu’il s’apprête à déposer.