L’annonce hier du ministre D’Amour, responsable de la stratégie maritime, devant la Chambre de commerce de Rivière-du-Loup n’est pas anodine. Selon la députée, choisir le mois de juillet pour présenter ce projet est délibéré. « Ce gouvernement ne prend pas de vacances dans ces attaques systématiques à tout ce qui est cher aux Québécois et Québécoises. Depuis le début de l’été, divers ministres libéraux ont fait des annonces accablantes, comptant sur le temps mort de l’été pour que cela passe comme une lettre à la poste. On n’a qu’à penser à la fin du plafonnement des ristournes pour les pharmaceutiques, la suspension du code de déontologie des médecins pour permettre la surfacturation des patient.es, 2,5 millions $ de compressions au Conseil des arts et des lettres du Québec, la réduction de 25% des services d’intégration offerts aux nouveaux arrivants et maintenant ça. Ce gouvernement fait montre de bien peu de respect envers cette zone chère à tant de Québécois.es riverains du fleuve, la seule zone où naissent des bélugas en Amérique du Nord ».
En terminant, la députée solidaire rappelle que le gouvernement a bien planifié ses actions pour en arriver là aujourd’hui. « Il a sabré dans les instances de développement économiques locales et régionales toute l’année, malgré tous les acteurs qui se sont dressés contre cette stratégie programmée d’appauvrissement économique et démocratique des régions du Québec. Maintenant, plusieurs d’entre elles sont exsangues. Entre alors en scène les grands projets du gouvernement libéral, comme sa stratégie maritime ou son Plan Nord, qui leur promet une relance de leur économie, de la création d’emplois et une « prospérité sans précédent » selon les mots mêmes du ministre D’Amour. Évidemment, les questions environnementales ne sont pas abordées. En-dehors de ces discours et de ce portrait édulcoré, quels autres choix laisse-t-on aux régions ? Ont-elles leur mot à dire sur comment elles voient leur développement ? L’urgence de la diversification économique, respectueuse de l’environnement, se fait de plus en plus sentir ».