Alors que le gouvernement sortant de Philippe Couillard se targue d’être le champion en matière d’inclusion et de respect des minorités, Andrés Fontecilla a tenu à souligner que depuis 2004, plus de la moitié des fonds transférés au Québec par le gouvernement fédéral pour offrir des services en francisation et en intégration ont été utilisés par les Libéraux à d’autres usages qui n’ont rien à voir avec l’aide aux immigrants. Pour le candidat solidaire, cette révélation soulève d’importants questionnements quant à la capacité des libéraux d’améliorer les conditions de vie des minorités.
« Grâce au travail d’enquête des organismes en immigration, nous avons découvert que depuis 2004, c’est plus de 2 milliards $ de fonds du fédéral, dont la moitié sous le mandat de Philippe Couillard, qui ont été détournés à d’autres usages que l’intégration. C’est un véritable détournement de fonds du gouvernement libéral dont il est question ! M. Couillard, pourquoi avez-vous privé les nouveaux arrivants de l’argent qui leur était dédié pour la francisation et l’intégration ? » a lancé Andrés Fontecilla au premier ministre sortant.
Une politique d’inclusion forte
Pour Québec solidaire, il est urgent de mettre en place des mesures concrètes pour favoriser une meilleure inclusion sociale et professionnelle des minorités visibles. Avec un taux de chômage deux fois plus élevé que la moyenne de la population et un revenu jusqu’à 25% inférieur, les personnes issues de minorités visibles sont encore victimes de discrimination forte en matière d’emploi. L’un des leviers de leur inclusion réside dans l’embauche dans la fonction publique, a souligné Gabriel Nadeau-Dubois.
« Les personnes issues des minorités visibles n’ont pas de problème de compétence. Au contraire, elles sont souvent surqualifiées. Nous, on est déterminés à agir concrètement pour mettre fin à la discrimination que vivent ces personnes. C’est pour ça qu’on va renforcer le Programme d’accès à l’égalité pour que la représentation des minorités visibles dans la fonction publique atteigne 13%, ce qui correspond à leur poids dans la société québécoise », a martelé Gabriel Nadeau-Dubois.
Un gouvernement solidaire augmentera temporairement le taux d’embauche des minorités dans la fonction publique jusqu’à l’atteinte d’un taux de représentation de 13%. Afin de s’assurer d’obtenir des résultats concrets, la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse aura un pouvoir de sanction pour faire respecter le Programme d’accès à l’égalité.
Des mesures pour l’intégration des personnes immigrantes
Un gouvernement solidaire veut également agir concrètement pour soutenir les nouveaux arrivants dans leur processus d’immigration et d’intégration à la société québécoise. Des Carrefours d’accueil en immigration, soit des guichets uniques, seront mis sur pied partout au Québec afin d’orienter les nouveaux arrivants vers toutes les ressources disponibles, des cours de francisation aux services d’intégration, d’aide à la recherche d’emploi ou de soutien financier. Ces carrefours d’accueil seront également responsables de faciliter l’immigration en région.
Québec solidaire souhaite également miser sur la francisation et la reconnaissance des diplômes étrangers afin de faciliter l’intégration des nouveaux arrivants. 210 millions $ seront alloués à des cours de francisation, et la Charte de la langue française sera désormais appliquée aux entreprises de 20 employé.es et plus. Un gouvernement solidaire mènera enfin une réforme afin d’accélérer le processus de reconnaissance des diplômes étrangers.
« À Québec solidaire, c’est une priorité absolue de mener une réforme dans ce sens là : non seulement le Québec a besoin du savoir faire des personnes immigrantes, mais celles-ci ont le droit de gagner leur vie décemment en pratiquant le métier qui les passionne. C’est un engagement ferme qu’on prend aujourd’hui : un gouvernement solidaire ne laissera tomber personne. Les nouveaux arrivants ont le droit d’être accompagnés dignement dans leur processus d’intégration. Nous mettrons en place les mesures qu’il faut pour nous en assurer », a assuré Andrés Fontecilla.
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