Le gouvernement le dit lui-même : « Il s’agit du taux de croissance le plus bas des 14 dernières années, ce qui représente évidemment un défi de taille pour l’ensemble des ministères et organismes. »
« Nous assistons tranquillement, mais sûrement, à un rétrécissement du rôle de l’État. Nous le savons, et le gouvernement aussi, la croissance de 4,8 % du budget du ministère de la Santé et des Services sociaux est insuffisante pour répondre aux besoins de la population. De même, la croissance anémique des dépenses de 1,8 % du budget du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport, de 2,0 % de celui de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie et de 3,2 % du portefeuille de la Famille, implique qu’il faudra sabrer dans les services. Évidemment, la diminution globale de 0,9 % des budgets des autres ministères en dit long sur la qualité de ceux qui pourront être rendus », d’expliquer le trésorier de la CSN, Pierre Patry.
De plus, les compressions rétroactives annoncées pour les universités remettent foncièrement en question la crédibilité entourant la tenue du Sommet sur l’enseignement supérieur. « Difficile de penser qu’il y aura un vrai débat sur la qualité de l’enseignement et de son accessibilité dans ce contexte, de soutenir le trésorier de la CSN. Les déceptions sont grandes aussi à tous les ordres d’enseignement qui écopent, alors que pour nous l’éducation doit être une priorité nationale. »
Pour la CSN, bien que l’on retrouve quelques bonnes nouvelles, dont le financement pour le développement des places en CPE, trop peu est fait pour répondre aux nombreux besoins des citoyennes et des citoyens que la première ministre avait d’ailleurs bien illustrés lors de son discours inaugural.
« L’ajout aujourd’hui de 400 millions de dollars en compressions est tout simplement odieux. Nous réitérons que le gouvernement aurait pu et aurait dû faire d’autres choix, notamment en suspendant, cette année, les sommes dévolues au Fonds des générations pour les utiliser à dispenser des services à la population », de conclure Jacques Létourneau.