Le gouvernement veut voir plus d’adultes reprendre le chemin du marché du travail, mais effectue du même coup des compressions de 16 M$ dans les mesures d’aide à l’emploi. Ces programmes sont censés soutenir des personnes plus ou moins éloignées du marché du travail, comme les jeunes, les personnes immigrantes ou handicapées.
« À Montréal seulement, par exemple, les corporations de développement économique et communautaire verront leurs budgets destinés aux initiatives locales visant l’insertion de ces populations réduits de moitié. Ce sont une quinzaine de projets qui seront abandonnés : un non-sens quand on entend ce gouvernement clamer sur tous les toits que l’emploi est supposément sa priorité. Le gouvernement travaille à l’envers du gros bon sens », s’exclame Françoise David.
La députée de Gouin s’indigne devant la volonté du ministre de procéder à l’embauche d’une dizaine de nouveaux enquêteurs pour détecter les fraudes présumées à l’aide sociale. En 2007, selon les données de son propre ministère, la grande majorité des montants réclamés, soit 87 %, n’étaient pas imputables à des cas de fraude, mais à des erreurs dites de « bonne foi » par les prestataires. « Ne serait-il pas plus judicieux de consacrer les sommes prévues à du personnel qui aiderait les nouveaux prestataires à passer au travers de la panoplie de paperasses administratives sans faire d’erreur au lieu d’embaucher des boubou macoutes version 2014 ? », s’interroge Mme David.